La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) rêve grand pour les acteurs des médias. L’institution en charge de la régulation du secteur ambitionne doter les journalistes d’un outil plus moderne pour leur accès aux événements. On parle de carte biométrique de presse à délivrer par le truchement de l’Anip pour sans doute rendre plus crédibles les données y figurant. Et si les réflexions dans ce sens se poursuivent pour le bonheur des hommes et femmes des médias, il sied d’attirer l’attention des deux structures impliquées dans le projet et notamment la Haac sur la valeur à donner au sésame désormais sous format biométrique afin de permettre aux titulaires de réellement bénéficier des privilèges toujours vantés. En effet, les expériences faites avec la carte de presse ordinaire étalent les limites de cette pièce qui confère pourtant au détenteur le titre de professionnel des médias. Il n’est pas exagéré d’avancer au regard de ce qui est souvent observé et déploré que les cartes délivrées par la Haac et le ministère de la communication servent d’ornement pour ne pas dire qu’elles sont inutiles car ne faisant pas jouir des avantages qu’elles sont censées conférés. Le nouveau format envisagé devra donc corriger cet état de choses pour vraiment donner au sésame la valeur qui sied. Et c’est à cette condition que l’implication de l’Anip dans la procédure d’attribution ou de renouvellement des cartes de presse sera appréciée à sa juste valeur. Il ne s’agira pas alors de délivrer une carte à titre de formalité mais de s’assurer qu’elle sera d’utilité pour son titulaire.
Dynamisme Info : Edition du 19 Avril 2022