À l’ouverture officielle des campagnes pour les élections législatives et communales, l’effervescence attendue peine à s’installer. Sur le terrain, la dynamique demeure faible, presque muette, en décalage avec l’importance des enjeux. Meetings d’envergure rares, mobilisations militantes limitées, actions de proximité encore sporadiques ; le constat est celui d’un démarrage timide, alors même que le seuil décisif des 20 % impose une montée en puissance rapide et méthodique. Dans plusieurs circonscriptions, cette mobilisation en demi-teinte traduit une préparation encore insuffisante. Les activités observées relèvent davantage de démarches régulières que d’une stratégie de terrain clairement structurée. Or, le système électoral actuel exige une organisation solide, une implantation territoriale réelle et une capacité à toucher un électorat élargi. À ce stade, peu de partis semblent avoir pleinement engagé les diligences nécessaires pour répondre à ces exigences. Plus qu’un simple objectif arithmétique, le seuil des 20 % constitue un véritable test de crédibilité politique. Il oblige les formations en lice à dépasser leurs bastions traditionnels et à proposer des messages cohérents, audibles et mobilisateurs. Cependant, entre prudence stratégique assumée, contraintes financières, faiblesses organisationnelles ou déficit d’engagement militant, plusieurs partis donnent l’impression d’évoluer à rythme réduit, au risque de laisser le terrain aux formations les mieux structurées. Le compte à rebours est désormais enclenché. Chaque jour sans intensification réelle de la campagne réduit les marges de manœuvre et complique l’atteinte du seuil requis. Face à un électorat en attente de signaux forts, de programmes clairs et d’engagements crédibles, l’heure n’est plus à l’observation. Elle est à l’action. Faute de quoi, le défi des 20 % pourrait rapidement se transformer en un obstacle difficilement franchissable, avec des conséquences durables sur la recomposition du paysage politique.
*Dynamisme Info*