Mise sous convocation judiciaire de l’ex épouse de Kèmi Séba : Son conseil plaide pour le classement sans suite du dossier

Entendue le 26 Décembre par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), Natou Pedro Sakombi, ex-compagne de l’activiste panafricain Kemi Séba a finalement été remise en liberté sous convocation judiciaire. Une issue provisoire au terme d’une procédure qui, selon sa défense, n’a fait que confirmer la fragilité du dossier. En effet, arrêtée et placée en garde à vue depuis huit jours par la Brigade économique et financière (BEF), Natou Pedro Sakombi est soupçonnée de blanchiment de capitaux, de fraude fiscale et de contrebande, cette dernière relevant du contentieux douanier. Ecrivaine et artiste engagée dans la recherche en histoire et l’éducation pour la renaissance de la culture africaine, l’intéressée a toujours contesté l’ensemble des faits à lui reprochés. D’ailleurs, selon son conseil, Me Ciré Clédor Ly, l’enquête reposerait sur une lecture biaisée d’activités intellectuelles et économiques licites sans démonstration d’un quelconque enrichissement frauduleux ou d’une organisation criminelle structurée. Déférée devant le parquet spécial de la CRIET, le premier substitut du procureur après avoir pris connaissance du dossier transmis par les enquêteurs aurait procédé à un interrogatoire décrit comme « pointilleux, méthodique et rigoureusement calibré ». Une phase déterminante menée en présence des avocats de la défense, qui ont pu en fin de séance poser leurs propres questions et formuler des observations sur la régularité de la procédure. Une confrontation directe avec les faits et les pièces du dossier qui aurait permis au parquet de se forger une conviction plus nuancée que celle issue de l’enquête initiale. À l’issue de cette phase, le procureur a ordonné la libération immédiate de Natou Pedro Sakombi tout en la maintenant sous convocation judiciaire, « en cas de besoin » selon la formule consacrée. Et pour Me Ciré Clédor Ly, cette décision confirme sans l’ombre d’aucun doute ce que la défense soutient depuis le début à savoir l’absence d’éléments matériels suffisamment probants pour justifier des poursuites. L’avocat plaide désormais ouvertement pour un classement sans suite du dossier estimant que les soupçons initiaux n’ont pas résisté à l’examen contradictoire. Faut-il le rappeler, la défense s’est réjouie de la libération de sa cliente. Une libération qui, affirme-t-elle, renforce la crédibilité de l’institution judiciaire et réaffirme l’attachement au respect des droits de la défense, de la dignité humaine et à l’absence de toute présomption de culpabilité.

*Dynamisme Info*

Laisser un commentaire