Vote de lois sensibles sans consultations préalables du peuple : Une option à éviter par le pouvoir à venir

Les débats récents autour du vote de lois dites sensibles mettent en lumière une dérive préoccupante dans l’exercice du pouvoir législatif. De plus en plus, des textes aux conséquences profondes sur la vie politique, sociale et institutionnelle du pays sont adoptés sans consultation préalable du peuple, pourtant seul détenteur de la souveraineté. Cette pratique alimente un malaise démocratique grandissant et renforce le sentiment d’une rupture entre les citoyens et leurs représentants. Les députés, élus pour porter la voix du peuple, semblent parfois s’octroyer une marge de manœuvre excessive, agissant comme si le mandat représentatif leur conférait une procuration absolue. Or, si la Constitution leur reconnaît le pouvoir de légiférer, ce pouvoir n’est ni illimité ni déconnecté de la volonté populaire. Lorsqu’il s’agit de réformes majeures touchant à l’organisation de l’État, aux libertés publiques ou à l’avenir institutionnel du pays, l’absence de consultation apparaît comme un déficit démocratique manifeste. Le constat est clair, le peuple trop souvent découvre a posteriori des lois déjà votées, sans débat national inclusif, sans référendum, sans mécanisme réel de participation citoyenne. Cette manière de gouverner par procuration fragilise la légitimité des institutions et nourrit la défiance envers la classe politique, perçue comme coupée des réalités et des aspirations populaires. Il devient donc impératif de revoir la parcelle de pouvoir que les députés s’arrogent dans l’exercice de leur fonction législative. Renforcer l’obligation de consultation populaire sur les sujets sensibles, instituer des mécanismes participatifs contraignants et redonner au citoyen une place centrale dans la prise de décision sont des exigences démocratiques, non des concessions. Il est donc temps d’inviter les députés à revoir leur approche et à cesser de légiférer dans la précipitation. Respecter le peuple, c’est l’associer en amont aux décisions majeures, écouter ses préoccupations et intégrer ses attentes avant tout vote. À défaut, la défiance ne fera que s’aggraver, affaiblissant durablement la crédibilité des institutions et la qualité de la démocratie.

*Dynamisme Info*

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