Dans un contexte politique marqué par une forte crispation et une défiance croissante entre gouvernants et gouvernés, la récente prise de parole de Daniel Edah apparaît comme un acte structuré de diagnostic et de proposition. Loin des slogans et des postures électoralistes, l’homme politique propose ce qu’il qualifie lui-même d’une véritable thérapie politique face à un régime qu’il juge enfermé dans une logique de confrontation et d’autosatisfaction. Pour Daniel Edah, le cœur du problème réside dans la posture même du Chef de l’État qui s’est décrit comme un « kamikaze ». Une auto-qualification lourde de sens, traduisant selon lui une gouvernance guidée par la volonté d’avoir raison sur tout et contre tous, y compris lorsque l’intérêt collectif s’en trouve manifestement affecté. Dans un environnement où chaque mot est surveillé, archivé et parfois instrumentalisé à des fins politiques ou judiciaires, il appelle à la retenue, à la responsabilité et surtout à l’intelligence stratégique, aussi bien chez les acteurs politiques que dans l’opinion publique. Il affirme avec constance que c’est par une action démocratique patiente, fondée sur ces valeurs, que le système actuel et ses ramifications pourront être dépassés, sans violence ni rupture brutale. Un autre pilier central de sa démarche est son refus assumé de s’inscrire dans la rivalité entre le Président Patrice Talon et son prédécesseur. Daniel Edah considère cette confrontation de personnes comme un piège politique qui stérilise le débat national et empêche l’émergence de solutions structurelles. Il se positionne ainsi non pas comme militant d’un camp, mais comme porteur d’une vision politique pour le Bénin ; celle d’un pays économiquement prospère, socialement stable et pleinement intégré dans une Afrique en plein essor. Dans cette logique, il appelle tous ceux qui aiment le Bénin à s’élever au-dessus des antagonismes personnels et des querelles de leadership. Pour lui, l’enjeu n’est ni un homme, ni un ancien président, ni un parti politique. L’enjeu fondamental, martèle-t-il, c’est le Bénin, son avenir démocratique et la restauration de la confiance entre l’État et les citoyens. C’est dans cette perspective qu’intervient ce que Daniel Edah présente comme la clé de voûte de sa thérapie politique. Selon lui, la seule manière pacifique, démocratique et efficace d’obliger le Président Patrice Talon à organiser un véritable dialogue avec le peuple béninois consiste à une mobilisation électorale massive en faveur de l’opposition le 11 Janvier 2026. Il ne s’agit pas, insiste-t-il, d’un appel à la confrontation ni d’une campagne électorale déguisée, mais d’une proposition stratégique. Dans son intervention et surtout loin d’une propagande électoraliste, Daniel Edah estime que voter massivement pour l’opposition, faire un choix éclairé et protéger les suffrages exprimés constituent, à ses yeux, l’unique levier capable de contraindre le pouvoir à reconnaître la maturité politique d’un peuple qu’il considérerait encore comme incapable de décider pour lui-même. En définitive, la thérapie proposée par Daniel Edah face à la crispation actuelle repose sur trois piliers essentiels ; le retour aux valeurs, le dépassement des rivalités de personnes et la mobilisation citoyenne par les urnes. Une approche qui tranche avec le climat de tension ambiant et qui ambitionne de replacer le Bénin, et non les ego politiques au centre du jeu démocratique.
*Dynamisme Info*