Changement du nom de l’aéroport de Cotonou : La désolation de Daniel Edah à l’instar de beaucoup de citoyens

Daniel Edah réagit avec fermeté et lucidité au récent changement du nom de l’aéroport de Cotonou, qu’il considère comme une décision lourde de symboles et porteuse d’un message politique subtile mais profond. Pour l’homme politique, il ne s’agit pas simplement d’un acte administratif ou d’une mise à jour nominative.  C’est une modification qui touche à un repère historique et spirituel de la Nation. La suppression du titre Cardinal dans l’appellation rendait hommage à une figure majeure, le Cardinal Bernardin Gantin, dont le parcours et l’engagement dépassent largement les frontières religieuses. En retirer l’essence spirituelle, selon Daniel Edah, revient à dénaturer le sens même de cet hommage national. Dans sa déclaration, Daniel Edah dénonce l’hypocrisie qui entoure souvent l’invocation de la laïcité dans notre pays. Il invite à une cohérence absolue dans son application. Pour lui, si le principe républicain autorise que l’on touche au sacré de certaines croyances, il ne saurait, en contrepartie, promouvoir subtilement d’autres formes de spiritualité ou favoriser une sensibilité religieuse au détriment d’une autre. A l’en croire, la laïcité ne doit ni exclure ni servir de prétexte pour restructurer la mémoire collective au gré des intérêts politiques. Elle doit rester un cadre neutre, juste et équilibré, garantissant à chaque citoyen la liberté de croire et de pratiquer sa foi. Daniel Edah réaffirme d’ailleurs son attachement profond à la diversité culturelle et religieuse, qu’il considère comme une richesse fondamentale du Bénin. Il défend avec conviction la liberté de religion, un droit essentiel qui permet à chaque citoyen de s’exprimer, de vivre sa foi et de participer à la construction de la Nation sans crainte ni entrave. En altérant des symboles historiques liés à des grandes figures nationales, prévient-il, on risque d’alimenter des tensions, de créer des divisions inutiles et de fragiliser l’unité nationale. Et c’est précisément cette unité qui, selon lui, devrait rester la boussole de toute décision politique. Enfin, Daniel Edah met en garde contre la tentation de réécrire en permanence l’histoire nationale.

*Dynamisme Info*

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