Visiblement, lorsque les intérêts des acteurs politiques sont assurés, le tapis vert semble être déroulé à des actes un peu comme contraires aux principes souvent défendus et au bénéfice du peuple. La révision sans débat préalable de la Constitution et les commentaires qui suivent tendant à applaudir ce qui a été fait est la preuve de l’approbation sans arguments véritables de la copie rendue à la va- vite. Il n’est pas exagéré d’avancer que le suivisme guide les actes de la plupart dans des interventions pour se faire remarquer. Et pour cause, au lendemain de la nouvelle révision constitutionnelle, un spectacle devenu tristement familier s’est rejoué sur la scène politique nationale. Il s’agit en effet d’un ballet de soutiens orchestré autour du pouvoir en place, où les postures publiques peinent à masquer une hypocrisie profonde. Tandis que la majorité présidentielle déroulait son argumentaire pour approuver l’opportunité d’une révision pourtant contestée, les prises de position qui affluent portent l’empreinte d’un soutien calculé plus que celle d’une conviction sincère. En réalité, nombre d’acteurs qui se précipitent aujourd’hui pour exprimer leur adhésion au projet de la rupture sont les mêmes qui, hier encore, dénonçaient tout changement constitutionnel comme un risque majeur pour la stabilité démocratique. Ce revirement soudain, souvent motivé par des intérêts personnels, des ambitions inavouées ou la peur de se retrouver dans la marge, met à nu chez certains acteurs l’absence d’une idéologie véritable. Dans un contexte où la confiance entre gouvernants et gouvernés est fragilisée, ce ballet de soutiens ne trompe plus personne. Le peuple observe, lucide, ce théâtre politique où chacun cherche à se positionner du bon côté de l’histoire, non par loyauté envers la nation, mais pour préserver ses avantages ou espérer des retombées futures. La révision constitutionnelle, loin d’être un débat de fond sur l’avenir institutionnel du pays, semble ainsi se transformer en une épreuve de fidélité imposée, où ceux qui hésitent sont marginalisés et ceux qui se plient deviennent les applaudisseurs zélés du moment. À cette heure cruciale, le pays avait pourtant besoin d’un débat franc, transparent et dénué de calculs politiciens. Mais au lieu de cela, la scène est envahie par un ballet de soutiens, où l’hypocrisie rivalise avec la sincérité politique. Il revient donc au peuple seul véritable dépositaire de la souveraineté de rester vigilant face à ces manœuvres et de rappeler que toute révision constitutionnelle ne vaut que si elle sert l’intérêt supérieur de la nation et non les desseins d’un camp politique.
*Dynamisme Info*