Présidentielle 2026 au Bénin : Vers un scrutin à verdict déjà connu !

À  moins d’un an de la présidentielle de 2026, le paysage politique béninois se dessine avec une clarté troublante. Pour beaucoup, le scrutin semble s’orienter vers une compétition verrouillée, où le candidat du pouvoir se retrouverait face à des adversaires sans véritable poids plutôt qu’à de vrais challengers. Les derniers développements politiques, notamment l’exclusion subtile mais méthodique du parti Les Démocrates (LD) des grandes échéances électorales, renforcent l’impression d’un processus taillé pour une victoire annoncé pour le camp présidentiel. Depuis plusieurs mois, l’environnement électoral se recompose de manière unilatérale. Le génie politique déployé autour du parti au pouvoir suit un schéma clair, celui de limiter, fragiliser ou neutraliser toute force susceptible de créer un contrepoids réel. Dans ce contexte, LD, principal parti d’opposition, seul disposant encore d’un ancrage populaire massif, d’un leadership identifiable et d’une structure capable de porter un projet alternatif se retrouve progressivement isolé, affaibli et tenu à distance des pôles de décision électorale. Entre obstacles administratifs, requalifications juridiques, pressions internes et démissions stratégiques, tout indique une volonté de réduire son influence avant la présidentielle. Pendant ce temps, le pouvoir déroule tranquillement sa stratégie qui oscille entre contrôle institutionnel renforcé et consolidation des alliances politiques. Le message est clair ; en l’absence d’un adversaire de taille, la présidentielle de 2026 devient une formalité plutôt qu’un véritable exercice démocratique. La compétition électorale se transforme alors en une sorte de mise en scène où l’enjeu n’est plus forcément de convaincre, mais simplement de légitimer un résultat déjà programmé. Ce climat politique, où l’on assiste à un affaiblissement progressif du pluralisme, compromet le principe fondamental d’une élection présidentielle qui est d’offrir au peuple un choix réel et compétitif. Car, un scrutin sans opposition structurée n’est pas une élection au vrai sens du terme, mais une validation. À l’approche de 2026, la question n’est donc plus de savoir qui gagnera, mais plutôt comment le pays est arrivé à une situation où l’issue paraît déjà scellée. La démocratie béninoise, jadis citée en exemple, se retrouve confrontée à une érosion progressive de ses mécanismes de compétition politique. Le peuple observe, impuissant, un champ politique soigneusement labouré pour ne laisser pousser qu’un seul candidat crédible : celui du pouvoir.

*Dynamisme Info*

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