Victor Topanou, membre de l’Union Progressiste le Renouveau s’est voulu rassurant face au sujet autour du projet de révision de la Constitution porté conjointement par son parti et le Bloc Républicain. Intervenant le 31 Octobre à l’Assemblée nationale, le député a affirmé que cette initiative vise à « redonner un peu plus de pouvoir au législatif » et à corriger un déséquilibre institutionnel en faveur de l’exécutif. Une argumentation qui visiblement n’a pas réussi à dissiper les doutes ni à cacher les véritables enjeux politiques de cette réforme. En évoquant un exécutif devenu « hyper puissant », Victor Topanou a voulu donner l’image d’un parlementaire soucieux d’un meilleur partage du pouvoir. Pourtant, selon des analystes, son discours aurait surtout révélé une gêne manifeste car, avancent-ils, le parlementaire n’aurait pas eu le courage d’aller au bout de sa logique en reconnaissant que cette toute-puissance qu’il dénonce s’incarnerait avant tout dans la personne du Chef de l’État. Et en évitant soigneusement d’aborder cette évidence, il aurait vidé son propos de sa portée critique. Il se serait contenté d’un exercice de communication politique sans véritable fond récitant la ligne de son parti sans répondre aux interrogations de fond, concluent-ils. Et sur la question du Sénat, le cœur de la réforme proposée, Victor Topanou a été encore moins convaincant. Il n’a apporté aucune justification solide quant à la nécessité de créer une seconde chambre dans le contexte actuel. Ni sur le plan institutionnel ni sur le plan budgétaire, l’élu n’a su démontrer la valeur ajoutée d’un tel organe, affirment plus d’un. Sa défense s’est résumée à des généralités sur le « renforcement de la démocratie » et la « représentativité », des formules qui peinent à masquer l’absence d’arguments concrets, pensent-ils. Or, déjà méfiante face à toute révision constitutionnelle, l’opinion y voit à tort ou à raison un manque de transparence et une tentative de maquiller un agenda politique derrière un tel projet surtout dans un contexte pré-électoral. Ce qu’attendaient les citoyens de l’élu était une explication claire des changements envisagés. Or, ses propos en dépit de leur ton rassurant n’ont apporté ni clarté ni conviction et ont laissé beaucoup sur leur faim. Ce qui fait penser qu’il a parlé sans du tout convaincre.
*Dynamisme Info