Réforme du système partisan : Daniel Edah relève les insuffisances et demande à ses géniteurs de l’assumer

Depuis Washington, Daniel Edah s’invite une fois encore dans le débat politique. En effet, dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook, il revient sur les récents propos du chef de l’État au sujet des difficultés qu’éprouvent des formations politiques à se conformer aux exigences de la réforme du système partisan. Et pour l’ancien candidat à la présidentielle, il ne s’agit plus de faire semblant que tout va bien mais d’avoir le courage d’assumer l’échec d’une réforme qui selon lui, a montré ses limites. « Lorsqu’on reconnaît qu’une solution proposée pour guérir une maladie est inopérante, il est illusoire de vouloir persévérer avec et de vouloir se tromper », déclare-t-il d’un ton ferme. L’homme qui prône la vision d’un Bénin économiquement prospère et socialement stable, dans une Afrique bien intégrée et en plein essor estime qu’il est temps que ceux qui ont conçu et imposé cette réforme aient l’honnêteté d’en tirer les conséquences. Et dans le contexte où même le président Talon admet que les partis politiques pris isolément ne peuvent atteindre le seuil de 20 % exigé pour la présentation d’un candidat, Daniel Edah y voit la preuve d’un échec voilé. Dans sa vidéo, il se refuse visiblement à toute hypocrisie et dénonce une classe politique qui selon lui, refuse de reconnaître la faillite d’un modèle qui étale ses insuffisances. « Si le géniteur de la réforme du système électoral reconnaît lui-même qu’aucun parti ne peut à lui seul réunir les 20 %, c’est la preuve que la réforme du système partisan a échoué » insiste-t-il. Par ailleurs, l’homme politique exhorte à une réorientation et à des ajustements profonds avant qu’il ne soit trop tard tout en mettant en garde contre la tentation de bricoler des alliances simplement pour satisfaire aux exigences légales. Car selon lui, exiger des partis de l’opposition qu’ils fassent semblant de s’accorder avec les formations proches du pouvoir reviendrait à leur demander de renoncer à leur intégrité. Des propos qui laissent penser certains que la responsabilité de l’actuelle impasse est collective mais la charge de la corriger incombe d’abord à ceux qui ont conçu et défendu la réforme. Et pour d’autres, reconnaître les insuffisances de la réforme ne sera point un signe de faiblesse mais une étape vers une reconstruction durable du jeu politique. Et c’est précisément ce courage d’assumer qui, poursuivent-ils, manque aujourd’hui à ceux qui se réclament les géniteurs de cette réforme désormais contestée.

*Dynamisme Info*

Laisser un commentaire