Nouvelle révision de la Constitution par voie parlementaire : Les centrales syndicales s’y opposent et appellent à l’option du référendum

Plusieurs centrales syndicales dont la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin), la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB) et l’Union Nationale des Syndicats des Travailleurs du Bénin (UNSTB) ont, dans une lettre ouverte adressée aux députés, exprimé leur ferme opposition à toute tentative de modification de la Loi fondamentale par voie parlementaire. Pour ces organisations, une telle démarche serait cavalière, précipitée et surtout déconnectée des priorités réelles du peuple béninois. Dans leur correspondance, les leaders syndicaux dénoncent ce qu’ils qualifient de manœuvre politique visant à manipuler les institutions démocratiques. Ils estiment que les conditions sociopolitiques actuelles ne se prêtent guère à une révision constitutionnelle, surtout à quelques mois des élections communales et présidentielles. Selon eux, le peuple béninois, véritable détenteur de la souveraineté nationale, n’a pas été consulté ni associé au débat, alors qu’il devrait être au cœur de toute réforme touchant à la charte fondamentale du pays. « On ne change pas la Constitution d’un peuple sans le peuple », martèlent-ils dans leur message, rappelant le principe démocratique selon lequel la Constitution appartient à tous les citoyens et non à une élite politique. Les syndicats appellent donc à la plus grande vigilance et exhortent les députés à ne pas céder aux pressions partisanes. Ils insistent sur le recours au référendum, seule voie légitime et conforme à l’esprit démocratique, pour toute modification de la Constitution. Pour eux, la représentation nationale doit se souvenir de son serment, celui de défendre l’intérêt général et non des calculs politiques conjoncturels. À travers cette sortie musclée, le mouvement syndical béninois entend jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir et de veille citoyenne. Leur message est clair ; le Bénin ne saurait revivre les tensions institutionnelles ou politiques du passé. À l’heure où les attentes sociales demeurent fortes pouvoir d’achat, emploi, gouvernance locale, services publics, les syndicats estiment que l’urgence n’est pas à la révision de la Constitution, mais à la consolidation de la démocratie, du dialogue social et du respect de la volonté populaire. En somme, la balle est désormais dans le camp des députés. Sauront-ils écouter la voix des travailleurs et du peuple ou poursuivront-ils une révision jugée précipitée et impopulaire ? L’histoire, une fois encore, jugera.

*Dynamisme Info*

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