Au Bénin, l’argument brandi par la majorité parlementaire pour aller à une nouvelle révision de la Constitution par coïncidence en fin de mandat pour la rupture est l’instauration du Sénat ; une structure pour en quelque sorte recaser les vétérans politiques. Présentée comme telle, cette initiative alimente les polémiques au sein de l’opinion les uns pour soutenir par affinité la proposition faite et les autres, le plus grand nombre pour aller contre. Et dans les échanges sur la question, il saute à l’œil que l’unanimité est loin d’être acquise pour le feu vert en vue de la concrétisation du projet. En effet, réagissant à l’annonce de la mise en place du Sénat, beaucoup prenant en compte les priorités de l’heure, trouvent inopportun ce souhait qui ne tient que compte des intérêts des acteurs politiques. Des intentions sont même prêtées aux dirigeants actuels de se servir de ce prétexte pour aller à une révision opportuniste de la Constitution. Et pour attester qu’elle n’est animée de mauvaises intentions, il est demandé à la majorité parlementaire de surseoir pour repenser l’initiative.
*Dynamisme Info