En plus de la création du Sénat, le prétexte servi par majorité parlementaire pour aller à la révision de la Constitution est la consignation dans la loi fondamentale d’une disposition obligeant les partis politiques à accorder une trêve de quatre ans au gouvernement pour lui permettre de dérouler ses actions. Il sera laissé aux regroupements politiques surtout de l’opposition la possibilité de contredire l’exécutif la dernière année avant celle des élections pour l’animation au vrai sens du terme de la vie politique. Conçu comme tel, le projet en gestation au Parlement donne l’air de fragiliser les opposants qui ne peuvent en quelque sorte plus marquer à la culotte les gouvernants. Une sorte de recul au plan démocratique déjà décriée par beaucoup qui voient une manière d’acter la suppression de l’opposition. Et à plus d’un de se poser de questions sur l’utilité des lois déjà votées sous la rupture pour restreindre les libertés. A quoi servent ces dispositions si d’autres doivent être pensées pour fragiliser davantage l’opposition ? En attente de réponse à cette interrogation, l’on juge de futile cette requête de trêve politique qui ne viendra selon beaucoup, que pour mettre en difficultés l’opposition et porter visiblement un coup à la démocratie.
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