Dans sa lettre ouverte adressée au Président Patrice Talon, Daniel exprime sans ambiguïté son opposition au projet de révision de la Constitution, qu’il qualifie d’initiative inopportune et dangereuse pour la démocratie dans le contexte politique actuel. Il fonde sa position sur plusieurs arguments. D’abord, il estime que le moment choisi est particulièrement malvenu, à quelques mois des élections présidentielles, période qui devrait plutôt être consacrée à la préservation de la stabilité politique et à la consolidation de la confiance entre les acteurs. Pour lui, relancer un débat constitutionnel à ce stade risque d’alimenter la méfiance, d’exacerber les tensions et de détourner l’attention des véritables priorités nationales. Ensuite, Daniel rappelle que la Constitution de 1990 demeure le socle du consensus démocratique qui a permis au Bénin de bâtir sa réputation de modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest. Il juge donc dangereux et inutile de remettre en cause cet équilibre sans nécessité impérieuse, surtout lorsque la paix sociale et la cohésion nationale sont fragilisées par des divisions politiques. En définitive, sa lettre est un appel à la sagesse et à la retenue. Daniel invite le chef de l’État à renoncer à ce projet afin de préserver l’unité du pays et de garantir un climat électoral serein. Il plaide pour que le gouvernement concentre ses efforts sur les enjeux économiques et sociaux plutôt que sur une révision qui, selon lui, ne répond à aucune urgence nationale. Message identique en direction des députés démissionnaires du parti Les Démocrates soupçonnés de briser la minorité de blocage pour soutenir le projet.
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