L’affaire de parrainage au sein du parti Les Démocrates (LD) continue de secouer la formation d’opposition, avec des accusations portées contre l’ancien Président Boni Yayi. Certains observateurs notamment ceux proches du camp de la mouvance lui reprochent d’avoir imposé le choix de Renaud Agbodjo comme candidat à la présidentielle ; un choix qui, selon eux, aurait plongé le parti dans une profonde crise interne. Ces accusations souvent émises sur un ton virulent et parfois irrespectueux traduisent le degré de manque de respect à une autorité, fut-elle un ancien Président de la République. Pourtant, rien ne prouve que Boni Yayi soit à l’origine de cette décision. Ceux qui le connaissent rappellent que le leader des Démocrates a toujours privilégié la concertation, le consensus et la liberté d’opinion. Mais face au tumulte actuel, son silence est interprété par certains comme une faiblesse, alors qu’il traduit plutôt une volonté d’apaisement. Dans un contexte où les passions s’enflamment, Boni Yayi choisit la retenue ; un choix de maturité politique, même s’il oppose son leadership aux critiques les plus dures. En effet, ce qui choque le plus dans cette affaire, ce sont les propos et insultes proférés contre l’ancien Président. Dans d’autres partis, un tel comportement serait rapidement sanctionné, tant il porte atteinte à l’image et à la cohésion du groupe. Il est important de rappeler que Boni Yayi incarne un style de leadership rare, celui d’un homme qui, malgré les tempêtes, accepte tout sans chercher à écraser ni à exclure. Mais cette patience, si elle n’est pas comprise et respectée risque d’affaiblir davantage un parti déjà fragilisé par des divisions à l’interne.
*Dynamisme Info*