Positionnements pour les communales et législatives : La lutte contre les faits de corruption : l’autre défi à l’UP-R

Dans une lettre ouverte adressée aux militants de l’Union Progressiste le Renouveau, le Président du parti, le Professeur Joseph Fifamin Djogbénou a clarifié la méthode qui guidera la désignation des candidats aux prochaines élections communales et législatives. L’ancien Président de la Cour Constitutionnelle y dévoile une approche qu’il veut rigoureuse, transparente et inclusive. « Les positionnements ne seront ni arbitraires ni improvisés », écrit-il, insistant sur la nécessité de choisir les femmes et les hommes qui incarnent la vision du parti et servent l’intérêt supérieur du Bénin. Et à la lecture du document, on comprend aisément la volonté du parti de rompre avec les improvisations et les positionnements arbitraires qui ont par le passé fragilisé la crédibilité de plusieurs formations politiques. Visiblement, l’UP-R veut se démarquer en privilégiant un processus collectif et hiérarchisé où la base militante est impliquée mais où les critères de choix demeurent stricts et objectifs. Un appel à la rigueur et à la transparence qui, pour certains traduirait sans nul doute une conscience aiguë des dérives qui dans un passé récent auraient entaché la sélection des candidats dans les partis politiques. Trop souvent, poursuivent-ils, l’argent, les relations ou les promesses de soutien auraient pesé plus lourd que la compétence et le militantisme. Mais au-delà des intentions affichées, l’enjeu sera de traduire ces principes en actes. Car, pour d’autres, les promesses de rigueur et de transparence se heurtent souvent dans la pratique à des réalités moins vertueuses. En effet, ajoutent-ils, les nids de corruption existent bel et bien dans les comités de sélection, dans les coordinations locales et parfois même dans les cercles proches des décideurs. La preuve, à la veille de chaque élection, les rivalités internes et les intérêts personnels reprennent souvent le dessus sur la ligne officielle du parti et les promesses de rigueur se heurtent malheureusement à la réalité des ambitions, concluent-ils. Et l’un des défis majeurs pour l’UP-R sera donc de neutraliser ces zones grises et de traduire la transparence par des mécanismes concrets de contrôle et de vérification. À ce titre, il y en a qui suggèrent d’abord de s’assurer que la base bien qu’impliquée ne soit pas instrumentalisée par des réseaux d’intérêts. Ensuite, poursuivent-ils, les critères doivent être publics vérifiables et appliqués sans distinction. Ce faisant, le parti gagnerait à instituer un dispositif interne de veille éthique capable de détecter et de sanctionner toute tentative de corruption ou de trafic d’influence. Sans quoi, cette lettre ouverte ne restera qu’une belle déclaration d’intention incapable de résister aux vieilles habitudes. Et si les responsables parviennent véritablement à imposer la transparence et à faire triompher le mérite, l’UP-R sortira renforcée et servira d’exemple pour d’autres formations politiques issues des réformes politiques sous la rupture.

*Dynamisme Info*

Laisser un commentaire