Au lendemain de son investiture en grande pompe à Parakou, Romuald Wadagni désormais candidat de la mouvance pour la présidentielle de 2026 entre dans une phase autrement plus décisive et plus périlleuse que celle des cérémonies et des déclarations d’intention. En effet, le Samedi dernier, la cité des kobourou a vibré au rythme d’un événement voulu comme une démonstration de force et d’unité. Un événement qui a hissé le Ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances au rang de candidat du système Talon adoubé par une coalition de partis et de personnalités acquises à la cause de la continuité. Si Parakou a offert ce moment de cohésion pour la mouvance, il y en a qui rappellent avec insistance que le plus dur commence maintenant car, la bataille électorale, affirment-ils, se jouera dans les urnes. Et sur ce terrain, Romuald Wadagni devra aller au contact des militants et sympathisants pour expliquer, rassurer et convaincre qu’il n’est pas seulement le candidat du pouvoir mais celui d’un peuple qui aspire à être écouté. Il devra également prouver que son nom et son étiquette de technocrate peuvent susciter une adhésion sincère au-delà des alliances de partis et des soutiens institutionnels. Déjà, selon des indiscrétions, le parti Les Démocrates pourrait réserver une vraie surprise en présentant un duo inattendu capable de rééquilibrer la scène politique et de faire douter le camp adverse. Et cette hypothèse de plus en plus évoquée çà et là nourrit la crainte d’un face-à-face plus serré que prévu entre le pouvoir et son principal opposant. Car, si la mouvance peut mobiliser des foules, le peuple quant à lui reste libre de son vote. D’ailleurs, beaucoup avancent avec certitude que le cœur d’une partie des électeurs bat du côté du parti Les Démocrates toujours en attente de dévoiler son duo présidentiel. A ce sujet, il est attendu de voir quel binôme sortira des rangs du parti de Boni Yayi qui incarne aux yeux de certains, une alternative possible au modèle Talon. Dans les conversations émerge le sentiment d’une compétition qui s’annonce rude. Et si son profil de technocrate rigoureux plaît à certains mais laisse d’autres indifférents, Wadagni devra selon ce qui est avancé, apprendre à parler au peuple, pas seulement à l’administration ou aux institutions et prouver ensuite qu’il peut incarner un projet collectif. Toutefois, ce qui est certain, l’élection présidentielle de 2026 ne se jouera surement pas dans les salons politiques mais dans les urnes. Et là, seul le peuple décidera.
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