Absence remarquée de Houngbédji à l’investiture à Parakou* :Une posture dans la logique de sa récente déclaration

L’absence du Président de l’ex Parti du Renouveau Démocratique (PRD), Me Adrien Houngbédji, a été l’un des faits les plus observés lors de la cérémonie d’investiture du duo Romuald Wadagni-Mariam Chabi Talata, tenue à Parakou. Alors que la quasi-totalité des leaders de la mouvance présidentielle avaient répondu présents, le patriarche Adrien Houngbédji n’a pas effectué le déplacement de la cité des koburu. Une absence palpable, tant son engagement politique et son expérience auraient donné plus de poids symbolique à cette cérémonie. De nombreux observateurs s’attendaient à le voir, aux côtés des autres Présidents de partis membres de l’Union Progressiste le Renouveau (UP-R), saluer le choix du duo candidat et réaffirmer la cohésion de la majorité présidentielle. Mais visiblement, Me Houngbédji a préféré garder ses distances, suivant sans doute la cérémonie de loin. Cette posture s’inscrit dans la droite ligne de sa récente déclaration faite depuis l’étranger, où il séjourne actuellement. L’ancien Président de l’Assemblée nationale avait en effet déclaré n’avoir effectué aucun choix pour 2026 comme tentaient de le faire croire certaines presses, laissant ainsi planer le doute sur la position officielle du PRD face à l’échéance présidentielle à venir. Il y a lieu de préciser que l’absence du leader charismatique a été interprétée comme un signal politique fort, celui d’un homme d’État qui a choisi de marquer sa différence et de préserver son indépendance politique. Dans un contexte où l’Union Progressiste le Renouveau s’affiche en fer de lance de la campagne autour du duo Wadagni-Talata, l’attitude d’Adrien Houngbédji interroge. Est-ce un simple retrait tactique, dicté par la prudence et l’expérience politique ou un positionnement réfléchi, annonciateur d’une posture plus neutre, voire critique, vis-à-vis du processus politique en cours ? Une chose est sûre l’absence du patriarche n’est pas passée inaperçue. Elle confirme, s’il en était encore besoin, que Me Adrien Houngbédji demeure une figure singulière dans le paysage politique béninois, capable de susciter autant d’attentes que d’interprétations, même en silence.

*Dynamisme Info*

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