Reversement des AME : Le gouvernement fait trop de bruits pour rien

Espérant une bonne nouvelle à l’orée de la nouvelle année scolaire, les Aspirants au Métier d’Enseignant ont encore eu droit à des paroles plutôt qu’à des actes. Depuis plusieurs mois, le gouvernement répète la même promesse du reversement des AME en agents contractuels de l’État sans jamais joindre l’acte à la parole. Face à la presse, le Porte-parole du gouvernement a affirmé que les AME devront encore attendre et s’armer de patience tout en expliquant ce qui devra l’être. Une annonce qui aurait pu être une avancée si elle n’avait pas été entendue déjà plusieurs fois sous différentes formes. Car selon beaucoup, la répétition des promesses ne suffit plus à calmer l’impatience des intéressés. On se souvient encore du 4 avril dernier lors d’une tournée dans le Mono. Wilfried Léandre Houngbédji avait reconnu la difficulté de reverser d’un coup les 32 000 AME en attente admettant que c’était « douloureux » tout en se voulant rassurant sur la responsabilité du gouvernement et sur la stratégie adoptée. Des mois plus tard, le même discours est servi comme si l’on tournait en rond. Pour certains, à force de promesses répétées, l’exécutif nourrit plus de frustration que de sérénité. Car à chaque fois, l’espoir renaît mais il se heurte à une attente interminable. On parle, on rassure, on explique que les ressources sont limitées, que la stratégie est progressive. Tout cela peut s’entendre une fois, peut-être deux, mais pas une troisième fois, ajoutent-ils. Pour d’autres, le gouvernement aurait dû accompagner ses paroles d’actes concrets depuis longtemps. Les AME savent que les finances publiques ne permettent pas de reverser d’un seul coup les 32 000 enseignants concernés. Mais ce qu’ils attendent, c’est un calendrier précis, une feuille de route claire, un engagement ferme et écrit, avancent-ils. Face à cette situation, des voix s’élèvent pour faire des propositions à l’exécutif. Elles affirment que gouvernement doit sortir du cercle des déclarations pour entrer dans celui des décisions. Par exemple, il doit dire exactement quand le processus commencera, comment il se déroulera, combien d’AME seront reversés chaque année et dans quelles conditions. Il doit traduire son discours en actes administratifs concrets. À défaut, poursuivent-ils, il donne l’impression de « faire du bruit pour rien » sans rien changer réellement sur le terrain.

*Dynamisme Info*

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