Hautement social pour le second mandat : Un concept sans grand impact sur le quotidien des Béninois

Lancé à grand renfort médiatique lors de l’entame du second mandat du Président béninois, le concept du « Hautement social » se voulait une réponse structurée face aux attentes des populations, notamment en matière de bien-être, de justice sociale, et de lutte contre la précarité. Toutefois, à la lumière des réalités économiques et sociales que vivent les béninois, il apparaît de plus en plus que ce concept, bien que politiquement vendeur, reste largement déconnecté du vécu quotidien. En effet, le gouvernement béninois met souvent en avant des chiffres pour justifier les retombées de sa politique sociale : subventions aux couches vulnérables, microcrédits aux femmes, cantines scolaires et construction d’infrastructures sanitaires et éducatives. Si ces données sont bel et bien enregistrées dans les rapports officiels, une question cruciale reste entière : qu’en est-il de leur impact réel sur le panier de la ménagère ? D’ailleurs, la réponse à cette interrogation se lit dans les marchés, dans le quotidien des familles et surtout dans les conversations du Béninois lambda. En réalité, le panier de la ménagère n’a jamais été aussi lourd en dépit de toutes ces mesures souvent annoncées. L’inflation galopante sur les denrées de base maïs, riz, huile, tomate pompe chaque jour un peu plus le pouvoir d’achat des citoyens. Pour certains, le « Hautement social », demeure au fil du temps un concept qui ne descend pas dans la rue.  Cette analyse découle du fossé désormais béant entre la politique sociale annoncée au sommet de l’Etat et la réalité sociale vécue par le bas peuple.  Pour beaucoup, le caractère social que le pouvoir a tenté d’imprimer au second mandat reste un slogan vide de sa substance surtout avec l’absence de mesures réellement transformatrices. Ce qu’on y voit et qui devrait être corrigé, c’est une communication politique qui semble prendre le pas sur des actions concrètes. Somme toute, le second mandat du Chef de l’État, pourtant annoncé comme celui de la justice sociale et de la redistribution, semble peiner à convaincre au-delà des statistiques. Il devient donc urgent, pour redonner du sens à ce mot d’ordre, de passer d’une logique d’apparence à une véritable politique de terrain, centrée sur l’impact réel et surtout la cohérence entre ce qui est dit et ce qui est fait.

*Dynamisme Info*

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