Ayant suivi les déclarations de personnalités politiques du pouvoir de la rupture à N’dali visant à faire détourner visiblement les regards sur le reversement en ACDPE des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME), la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB), note avec regret la sorte de mépris vis à vis des AME qui abattent l’essentiel du travail dans le secteur éducatif béninois. Ce regroupement dont Ferdinand Sourou MISSENHOUN et Pierrot Sourou Léon AKODJENOU sont des Porte -parole, répond aux personnalités concernées pour situer sur la dangerosité de leurs propos. C’est au Président du plus grand regroupement politique de la mouvance que la Fédération a tenu à répondre essentiellement pour situer sur les faits et exposer la sorte de mauvaise foi dans la promesse de reversement. « Monsieur Joseph Djogbénou, vos déclarations de N’dali, le 08 septembre 2025 selon lesquelles ‘’si nous faisons par démagogie le reversement, la route que nous faisons jusqu’à Malanville, nous aurons des problèmes, nous aurons des problèmes d’électricité, d’eau, d’infrastructures, d’industrialisation, de transformation des produits’’, ne sauraient rester sans réponse », fait savoir d’entrée la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin qui expose par la suite des arguments pour dénoncer la position de la personnalité politique mise en cause. « Premièrement, opposer l’éducation aux infrastructures est une grave erreur de jugement. Sans école, il n’y a ni ingénieurs pour construire des routes, ni techniciens pour maintenir l’électricité, ni chercheurs pour industrialiser. Les routes et les usines n’ont de sens que si des citoyens formés existent pour les concevoir, les gérer et les développer. L’éducation est l’infrastructure des infrastructures. Deuxièmement, brandir la prétendue bonne santé économique pour ensuite refuser d’intégrer 32.000 enseignants en dix ans relève d’un paradoxe flagrant. Le régime précédent, accusé de tous les maux et décrit comme économiquement moribond, avait pourtant reversé plus de 50.000 enseignants et organisé régulièrement des concours. Le pays n’a pas sombré. Au contraire, il a survécu, car investir dans l’éducation n’a jamais ruiné un État. Troisièmement, qualifier le reversement de « démagogie » est une insulte aux enseignants pré-insérés. Depuis six ans, nous sommes la colonne vertébrale silencieuse de l’école béninoise, travaillant dans des conditions de précarité extrême. Nous ne demandons pas une faveur politique, encore moins une aumône : nous exigeons la reconnaissance de notre service rendu à la Nation. Enfin, la véritable démagogie n’est pas dans notre revendication, mais dans le discours qui prétend sacrifier l’avenir de milliers d’enfants sous prétexte de routes et de béton, d’électricité, etc. Ce discours est une fuite de responsabilité, une tentative maladroite de justifier l’injustifiable : dix années sans concours, dix années sans véritable plan pour stabiliser l’école publique », laisse entendre dans une sorte de réplique la FéNaCEPIB qui réaffirme avec force que l’éducation n’est pas un luxe, ni une démagogie mais la première dette sacrée d’une nation envers son peuple. Elle dénonce avec véhémence les propos en question et invite le gouvernement à honorer sa promesse. « Monsieur Djogbénou, vos propos ne sont pas seulement un affront aux enseignants pré-insérés ; ils sont une offense à l’intelligence nationale. Car un pays qui choisit d’ignorer son école, tout en se vantant de son économie, prépare sa propre ruine », fait lire pour conclure la FéNaCEPIB.
*Dynamisme Info