Éditorial de Osseni KOBI CHABI DIKO : Victoire d’étape pour Les Démocrates

En politique, chaque victoire qu’elle soit petite ou grande, mérite célébration. C’est le cas du parti Les Démocrates dont les élus ont pu retirer leur fiche de parrainage conformément aux prescriptions du Code électoral. Face aux hommes des médias, les responsables du parti ont dénoncé les pressions exercées pour empêcher ce processus laissant entendre que si ces manœuvres avaient prospéré, Les Démocrates auraient été écartés de la compétition électorale notamment la présidentielle de 2026. Mais à ce stade, le parti reste en course. Les Démocrates sont encore en vie, encore debout, encore unis. Et dans un contexte politique où les règles du jeu sont souvent perçues comme biaisées au profit du pouvoir en place, cette étape franchie vaut symbole de résistance et d’endurance. Dans une démocratie où la réforme du parrainage a redéfini le rapport de force, le simple fait d’obtenir les fiches relève déjà de l’exploit. On se souvient encore des législatives de 2019 où l’opposition avait été écartée du processus ou encore de la présidentielle de 2021 marquée par des contestations et une participation limitée de candidats. Dans ce paysage verrouillé, chaque étape franchie par Les Démocrates vers la présidentielle de 2026 prend des allures de libération. Par ailleurs, il sied de faire observer qu’à cette première victoire s’ajoute la fidélité affichée par l’honorable Basile Ahossi que des rumeurs persistantes annonçaient démissionnaire. En effet, son démenti ferme vient conforter la cohésion interne d’un parti que beaucoup attendaient voir éclater sous la pression. En choisissant de rester, l’honorable Ahossi ne sauve pas seulement son image mais il  protège aussi l’unité d’un groupe dont les adversaires misiraient sur l’éclatement. Car, dans la bataille politique, la division interne est souvent l’arme la plus redoutable pour neutraliser un adversaire. Or, Les Démocrates viennent de prouver qu’ils savent contenir cette menace et garder leur rang dans un climat loin de suspicion et de tension. Certes, cette victoire n’est pas encore celle des urnes et ne garantit pas la validation définitive des dossiers par la CENA mais elle envoie un signal réconfortant aux militants à la base. Dans cette dynamique, le moral des troupes est un élément essentiel. Autrement, quand les militants croient encore à la possibilité d’un avenir, ils redoublent d’efforts et mobilisent autour d’eux. C’est ainsi que se construit progressivement la crédibilité d’une alternative. Faut-il le rappeler, derrière ces signaux d’espoir, il y a bien évidemment la main et le leadership de Boni Yayi. L’ancien chef de l’État, Président en exercice du parti LD, reste l’élément fédérateur qui, malgré les critiques réussit à maintenir un socle de cohésion. Il est aisé de constater que sous son impulsion, Les Démocrates continuent d’exister comme une force politique réelle là où tant d’autres partis d’opposition pour ne pas citer de noms sombre dans l’inertie. Si beaucoup pensent encore que le pouvoir en place trouvera toujours le moyen de garder la main quels que soient les candidats ou les règles, l’actualité autour de  LD vient démontrer que quoi qu’on lui reproche, le régime n’a peut-être rien verrouillé. D’ailleurs, en s’organisant, l’opposition peut encore trouver de l’espace pour s’exprimer et peser lors des joutes électorales. Il faut tout de même garder la lucidité. La route vers 2026 est longue et les obstacles à venir sont nombreux. Les pressions si elles ont réellement existé, ne cesseront pas, les manœuvres non plus. Et au-delà de la bataille pour exister, Les Démocrates devront encore construire une offre politique crédible capable de séduire au-delà du cercle militant. Ils devront convaincre les indécis, parler à une jeunesse en quête d’opportunités et proposer des solutions concrètes face aux défis économiques et sociaux. Sans cela, la victoire d’étape restera symbolique sans impact réel sur l’issue finale.

*Dynamisme Info*

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