Editorial de Osséni KOBI CHABI DIKO : Mises en scène personnelles à la mouvance !

S’il y a bien une chose qu’on croyait réglée dans ce pays, c’est l’organisation de la mouvance présidentielle. Tout le monde pensait que les réformes du système partisan avaient mis fin aux aventures individuelles et que les ambitions personnelles se noieraient d’avance dans la discipline des blocs. Bref, on pensait qu’on ne verrait plus personne s’amuser avec l’idée d’une candidature solo. Malheureusement, force a été de constater que des voix sont élevées pour annoncer des « intentions de candidatures » à la présidentielle de 2026, ce qui, assurément ressemble plus à une plaisanterie qu’à une vraie démarche politique. En effet, la mouvance sous le leadership du Chef de l’État a toujours affiché une organisation, une discipline et une méthode que beaucoup reconnaissent avec une image de partis solides guidés par un projet politique clair. Cependant, ce que l’on a observé surtout avant la désignation du duo-candidat, ce sont candidatures improvisées vraisemblablement pour fissurer cette image. Car, sans pour autant citer de noms, comment comprendre que des responsables qui savent parfaitement qu’ils ne sont pas adoubés en interne se sont permis tout de même de brandir des ambitions ? Comment expliquer qu’ils ont osé se projeter alors qu’ils ne peuvent pas franchir la moindre barrière des règles établies ? N’est-ce pas une preuve tangible qu’il ne s’agit pas de candidatures sérieuses mais de mises en scène personnelles et de petites distractions qui font passer la mouvance pour un théâtre de plaisanterie. On ne peut pas prétendre jouer la grande partition du système partisan réformé par Patrice Talon et en même temps se livrer à ce genre d’improvisations grotesques. Les réformes sont conçues pour verrouiller ces candidatures isolées or, ceux qui ont agité leurs noms savent pertinemment qu’ils n’ont pas cette assise. Ils savent qu’ils ne peuvent pas aller loin et même que leur démarche n’a aucune chance de prospérer. Et pourtant, ils persistaient comme s’ils voulaient tester la patience des Béninois et l’autorité du camp auquel ils prétendent appartenir. Et voir des ambitions mal ficelées prendre place au sein même de la mouvance constitue un pas en arrière et une gifle à l’esprit de responsabilité que le Chef de l’État a voulu incarner. Le BR et l’UPR méritent mieux que cette plaisanterie et ces candidatures sans lendemain lancées à la va-vite sans validation interne, sans légitimité et sans projet. Elles n’ont servi ni le pays, ni la mouvance, ni le Président et n’ont fait que nourrir la suspicion et affaiblir la cohésion. Et à force de se livrer à ces distractions, certains finiront par fragiliser le socle qu’ils prétendent défendre.

*Dynamisme Info*

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