À la veille de la rentrée scolaire, trois organisations syndicales à savoir la Csa-Bénin, la Cgtb et l’Unstb exhortent le gouvernement à se pencher sans délai sur le reversement des Aspirants au métier d’enseignant (AME). En direction de l’exécutif, elles lancent cet appel pour une juste reconnaissance du rôle déterminant des AME dans les résultats scolaires de ces dernières années. « Excellence, Monsieur le Chef de l’État, tous les regards sont tournés vers vous pour la solution finale de ce reversement », ont laissé entendre lors d’une sortie médiatique, les représentants syndicaux pour qui, il est temps de traduire en actes le reversement des AME en Agents contractuels de droit public de l’État (ACDPE) ou en Fonctionnaires d’État (FE). Selon Anselme Amoussou, les AME constituent « un maillon important du système éducatif » et il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour améliorer leurs conditions de travail et de vie. Tout en rappelant les engagements pris par le gouvernement, il insiste sur la nécessité de les honorer. Moudachirou Bachabi a, pour sa part, salué la reconnaissance par l’État du rôle crucial joué par ces enseignants dans les écoles publiques tout en regrettant que la promesse de reversement, attendue depuis 2024 et reportée à Juin 2025 ne soit toujours pas tenue. Avis partagé par Appolinaire Affewé, SG de l’Unstb pour qui, tout penche en faveur du reversement des AME. Pour les trois responsables syndicaux, les AME ont acquis une expérience significative du terrain, des compétences pédagogiques solides et ont bénéficié de formations continues et répondent aux critères exigés pour une intégration directe dans la fonction publique. « Des précédents existent : en 2008 déjà, des reversements similaires avaient été réalisés dans la fonction publique, notamment dans la santé et l’administration territoriale », font-ils observer tout en martelant qu’une intégration progressive sur deux à trois ans permettrait de maîtriser les coûts et de consolider les acquis dans le secteur éducatif. Au-delà de la sécurité d’emploi et de la restauration de la dignité des enseignants, les syndicats mettent en avant les bénéfices attendus pour l’État : fidélisation du personnel, meilleure planification des ressources humaines et amélioration durable de la qualité de l’enseignement. Ils demandent au gouvernement d’agir avant la rentrée pour tirer encore plus de cette catégorie d’enseignants dans du concret pour l’amélioration des performances scolaires mais sans contrepartie conséquente.
*Dynamisme Info*