Au Bénin, la question relative à l’auto-parrainage des candidats à l’élection présidentielle de 2026 est depuis un moment évoquée dans les discussions pour faire objet de clarifications de la part de la Céna. Pour l’institution, un candidat peut se parrainer sans crainte de l’invalidation des dossiers du duo. Dans le même ordre d’idées, des juristes sont montés au créneau pour partager leur avis sur la question. A en croire ceux-ci qui se basent sur la jurisprudence française en la matière pour opiner, une personne qui fait campagne en vue d’être élue Président de la République peut valablement parrainer sa propre candidature. La loi ne prévoit pas de limitation au droit de tout élu de mentionner le nom d’un candidat (…) « Dès lors que les conditions de forme et de délai sont respectées, un candidat peut se parrainer lui-même », font-ils savoir. Des assurances qui laissent toujours sur leur faim certains qui gardent en souvenir la façon de procéder du pouvoir de la rupture lorsqu’il s’agit d’élections. Totalement pas encore convaincus, ils demandent au seul parti de l’opposition qualifié à aligner de candidats de se donner toutes les garanties pour assurer sa participation à la prochaine présidentielle. Ils invitent déjà le regroupement dont l’ancien Chef de l’Etat Boni Yayi assure la présidence, à introduire au besoin un recours à la Cour constitutionnelle pour être une fois de bon fixé. La Cour constitutionnelle étant plus qualifiée pour les questions du genre, ils estiment que tout éclairage venant d’elle sifflera la fin de la polémique pour savoir comment s’y prendre. « Il faudra rester vigilant et ne pas donner les moyens d’exclure une fois encore l’opposition », conseillent plus d’un qui demandent au parti Les Démocrates de soumettre la situation à l’attention de la Cour constitutionnelle. « Il vaut mieux prendre toutes les dispositions pour ne pas se laisser surprendre à la dernière minute », suggèrent-ils.
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