Appel à confirmer leur disponibilité pour 2025-2026 : Les AME souhaitent le « mariage » ; le gouvernement dans la posture de « relation libre » !

Les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) qui font de par leur effectif, l’essentiel du travail dans le secteur éducatif, ont toujours rêvé d’un traitement à la hauteur des sacrifices consentis pour la réussite des apprenants. Ils ont toujours proposé au gouvernement leur reversement dans la fonction publique pour changer de statut ; sorte de garantie pour donner encore plus en vue de l’amélioration des rendements scolaires. L’exécutif qui ne reste pas sourd face à ces doléances apporte tout sauf des solutions à la question précise de reversement. En effet, le reversement annoncé en Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat (ACDPE) des plus méritants n’a pas quitté l’étape de promesse pour finir par inquiéter les AME qui se demandent ce que l’Etat nourrit réellement pour leur corporation. Visiblement dépassée par la situation, la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB – MESTFP), a récemment adressé des lettres ouvertes aux autorités pour attirer leur attention sur ce qui est à faire avant la rentrée scolaire. Ces correspondances envoyées entre autres au Président de la République Patrice Talon et au Président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, fixent à travers leur contenu sur les diligences pour une bonne année scolaire avec la réalité de connecter réellement les AME au travail. « Depuis bientôt une décennie, nous, Aspirants au Métier d’Enseignant (AME), servons avec abnégation l’école béninoise. Nous avons franchi la barrière d’un test rigoureux qui a retenu les plus méritants parmi nous. Année après année, nous avons répondu à l’appel, parfois dans des conditions précaires, mais toujours avec la foi et la passion de transmettre le savoir. Nous ne pouvons pas passer sous silence les avancées enregistrées sous votre leadership : le passage progressif de neuf à douze mois de salaire, l’octroi récent de certains avantages qui jadis étaient inaccessibles…Ces efforts Monsieur le Président, nous les reconnaissons avec gratitude. Mais la reconnaissance ne saurait masquer la vérité : après tant d’années de service, nous n’avons toujours pas de véritable carrière. Le temps, implacable, use notre jeunesse. Chaque rentrée scolaire, nous la vivons avec la même angoisse : serons-nous encore appelés ?  Jusqu’à quand servirons-nous dans un statut précaire ? Vous-même, Monsieur le Président, aviez promis, il y a plus de trois ans, que les AME ayant accompli au moins trois années de service seraient reversés en Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat. Cette parole, nous l’avons accueillie comme une lueur d’espérance. Mais cette lueur s’affaiblit, et l’attente devient lourde », renseignait la FéNaCEPIB dans la lettre ouverte au Chef de l’Etat. Et alors qu’ils s’attendaient à une réaction des autorités dans le sens du changement de leur statut, c’est un avis pour confirmer leur disponibilité à servir pendant l’année scolaire 2025-2026 qui leur est adressé. En effet, le Ministère des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle (MESTFP), à travers un message, a lancé un appel à tous les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) pour se plier à cette exigence via la plateforme EducMaster, du Mardi 19 Août au Samedi 23 Août 2025. Passé ce délai, il est martelé que les défaillants seront considérés comme démissionnaires et traités comme tels. Les AME qui visaient le reversement se voient obligés d’attendre en tout cas le temps que l’Etat sera prêt à honorer son engagement. Des réalités qui amènent certains à avancer que dans les relations pour le fonctionnement de l’école béninoise, les AME souhaitent le mariage pendant que l’exécutif est toujours dans la posture de « coopération libre ». 

*Dynamisme Info

Laisser un commentaire