Aucune modification ne sera apportée au Code électoral votée par la majorité parlementaire et promulgué tant que cela ne sera pas expérimenté. Face aux sollicitations pour appeler à revoir le contenu actuel du document, le pouvoir de la rupture reste ferme sur sa position défendant l’option envisagée de promouvoir de grands ensembles politiques. Intervenant récemment sur le sujet, le Chef de l’Etat a fait lire son intention de ne cautionner une quelconque révision avant la tenue et la publication des résultats des prochaines législatives. Pour Patrice Talon qui partageait son avis avec la jeunesse lors de la séance du 28 Juillet dernier au Palais de la Marina, même si le vin paraît amer, il faudra d’abord le boire. « C’est dur, mais c’est dur pour tout le monde. Je ne sais pas quel parti est sûr de satisfaire toutes les conditions. Aucun parti n’est sûr de satisfaire les conditions », a commenté le Président Patrice Talon qui assure cependant que l’impasse est impossible. « Si aucun parti ou groupe de partis n’atteint le seuil de 20 %, indique Patrice Talon comme solution, la Cour constitutionnelle, en juge du contentieux électoral, sera saisie. Elle va statuer et retirer les critères qui bloquent, afin de permettre le partage des sièges et l’avènement du nouveau Parlement », fait-il savoir. « Aucune loi ne peut tout prévoir, tant que c’est les lois votées par les hommes. Quelque chose peut arriver un jour qu’on n’a pas prévu. Et quand c’est le cas, il y a des instances qui peuvent décider pour dire ce qui est arrivé n’était pas prévu, on décide de ce qu’il faut faire et ça devient jurisprudentiel », a argumenté Patrice Talon face aux jeunes. Défendant la réforme électorale, le Chef de l’Etat soutient qu’elle vise à obliger les Béninois à travailler ensemble. « Je sais que je veux laisser un héritage différent. Je veux forcer les Béninois à travailler ensemble », a martelé Patrice Talon dont le dernier mandat s’achève en Mai 2026. « Je veux vous forcer à travailler ensemble. Vous voulez faire la politique ? Travaillez ensemble. C’est tout », a-t-il insisté. « La loi dit, ceux qui vont dire, après les élections, on va travailler ensemble, on peut compter leurs voix ensemble. C’est une déclaration citoyenne », soutient-t-il. Il estime que les grands partis politiques comme l’Union progressiste le renouveau (UPR), le Bloc Républicain (BR), de la mouvance et Les Démocrates (opposition) doivent leur survie au Code électoral actuel. « Si on touche à ça, les partis vont exploser. Chacun va faire son chemin à part. Si on avait changé ça, (le parti) Les Démocrates aujourd’hui serait coupé en deux ou en trois. C’est pareil BR et UPR. (Avec) cette loi, vous êtes ensemble, ce n’est pas facile, vous vous divisez, vous êtes morts », prévient-il s’adressant à Guy Mitokpè. Des précisions qui renseignent sur le choix du régime de la rupture de demeurer inflexible face aux requêtes pour la relecture du Code électoral et d’attendre l’expérimentation du document pour aviser. Pour beaucoup, cela est la preuve que la rupture n’accorde pas d’importance aux différentes sollicitations pour la révision du Code et préfère à cela d’autres priorités. A préciser que le Code électoral révisé début 2024 dispose que pour les élections législatives, « Seules sont éligibles à l’attribution des sièges les listes, ayant recueilli ou moins vingt pour cent (20%) des suffrages valablement exprimés dons chacune des circonscriptions électorales législatives ». La loi laisse une ouverture aux partis n’ayant pas atteint le seuil. Elle prévoit que pour les partis politiques ayant conclu et déposé à la Commission électorale nationale autonome (Céna) préalablement à la tenue du scrutin un accord de coalition parlementaire, il sera procédé, pour le calcul du seuil des 20 %, à la somme des suffrages de ceux ayant recueilli ou moins dix pour cent (10 %) des suffrages exprimés ou plan national.
*Dynamisme Info