Assurant le maximum pour des performances reluisantes dans le secteur éducatif, les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) en dépit des promesses pour l’amélioration de leurs conditions, ne bénéficient pas comme cela se doit de la contrepartie de leurs efforts. Servant avec abnégation depuis près d’une décennie l’école béninoise, ceux-ci qui ont régulièrement franchi la barrière d’un test qui a retenu les plus méritants, sont confrontés à une insécurité occasionnée par leur non reversement en Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat. Saluant les avancées enregistrées sous le régime en place et qui ont permis d’acter des avantages à cette catégorie d’enseignants, la Fédération Nationale des Collectifs des Enseignants Pré-Insérés du Bénin (FéNaCEPIB – MESTFP), adresse des lettres ouvertes aux autorités pour attirer leur attention sur ce qui est à faire avant la rentrée scolaire. Ces correspondances en date du Lundi 11 Août 2025 envoyées entre autres au Président de la République Patrice Talon et au Président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, fixent à travers leur contenu sur les diligences pour satisfaire les AME afin de les connecter davantage avec les apprenants. « Depuis bientôt une décennie, nous, Aspirants au Métier d’Enseignant (AME), servons avec abnégation l’école béninoise. Nous avons franchi la barrière d’un test rigoureux qui a retenu les plus méritants parmi nous. Année après année, nous avons répondu à l’appel, parfois dans des conditions précaires, mais toujours avec la foi et la passion de transmettre le savoir. Nous ne pouvons pas passer sous silence les avancées enregistrées sous votre leadership : le passage progressif de neuf à douze mois de salaire, l’octroi récent de certains avantages qui jadis étaient inaccessibles…Ces efforts Monsieur le Président, nous les reconnaissons avec gratitude. Mais la reconnaissance ne saurait masquer la vérité : après tant d’années de service, nous n’avons toujours pas de véritable carrière. Le temps, implacable, use notre jeunesse. Chaque rentrée scolaire, nous la vivons avec la même angoisse : serons-nous encore appelés ? Jusqu’à quand servirons-nous dans un statut précaire ? Vous-même, Monsieur le Président, aviez promis, il y a plus de trois ans, que les AME ayant accompli au moins trois années de service seraient reversés en Agents Contractuels de Droit Public de l’Etat. Cette parole, nous l’avons accueillie comme une lueur d’espérance. Mais cette lueur s’affaiblit, et l’attente devient lourde », lit-on entre autres dans la lettre ouverte au Chef de l’Etat mise à profit pour présenter des doléances à la première autorité du Bénin. « Nous ne demandons pas un privilège. Nous demandons simplement le droit de voir notre engagement reconnu, notre avenir sécurisé. Nous savons que vous avez à cœur de produire des résultats concrets dans tous les secteurs, et que l’éducation, socle de toute nation, ne sera pas sans intérêt pour vous. Monsieur le Président, nous vous adressons cette supplique : tenez votre parole. Entrez dans le cœur des aspirants, de leurs familles, et offrez à notre pays des enseignants dignement intégrés. Nous voulons reprendre les classes, mais nous voulons le faire avec la sérénité de ceux dont l’Etat a reconnu le service et le mérite », précise la lettre ouverte à la signature des porte-parole Ferdinand Sourou MISSENHOUN et Pierrot Sourou Léon AKODJENOU. Au Président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou, il est demandé d’user de son influence pour porter la doléance à qui de droit en vue de solutions. D’autres personnalités comme la vice-présidente, le médiateur de la République et des responsables de partis politiques ont été aussi saisies par la FéNaCEPIB – MESTFP. (Lire l’intégralité des deux correspondances).
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