Le Code électoral en vigueur au regard des exigences qu’il renferme, ne met en confiance aucune formation politique. Durcissant les conditions de participation surtout à l’élection présidentielle, il corse les critères pour l’enlèvement des sièges aux législatives par des verrous à plusieurs niveaux. Un constat fait par plus d’un, même le Président Patrice Talon qui suggère avant tout l’expérimentation de la loi avant toute option d’amendements. Et comme recette, il renvoie vers la possibilité de coalitions pour relever le défi des 20% dans chacune des Circonscriptions électorales. Un pan du débat malheureusement négligé au sein des obédiences politiques avec l’idée affichée par pratiquement chaque parti politique de participer en solo aux élections générales de 2026. Et il sied de fixer sur l’importance de se mettre ensemble suivant les tendances politiques pour s’assurer d’acter la victoire et contourner ainsi le piège à travers le Code électoral. Pour rappel, s’agissant des élections législatives, selon l’article 146 du Code électoral, seules sont éligibles à l’attribution des sièges, les listes ayant recueilli au moins 20% des suffrages valablement exprimés simultanément dans les 24 circonstances électorales législatives. Un seuil sans garantie d’être atteint avec les réalités actuelles sur l’ancrage des partis politiques au Bénin. D’où la nécessité de conclure des coalitions avant le dépôt des dossiers à la Céna pour se donner des chances d’obtenir les 20%. Car, maintenu en l’état, le Code électoral n’offre que cette possibilité aux formations politiques qui pourront ensemble lever la barrière des 20%. Il est à préciser, à moins que le document ne soit revu, que la même recette est valable pour l’élection présidentielle à venir avec l’avantage pour les partis de se mettre ensemble suivant les obédiences pour sortir les duos candidats. Ce qui nécessite des sacrifices pour affronter les échéances électorales de 2026 avec de grands blocs.
*Dynamisme Info*