Présidentielle de 2026 au Bénin : Les probables têtes d’affiche pour les deux obédiences

À quelques mois de la présidentielle de 2026, l’incertitude reste entière quant aux figures qui s’affronteront dans les urnes. Alors que les états-majors s’activent discrètement en coulisse, les Béninois, eux, observent, spéculent et attendent. Pour l’heure, aucune déclaration officielle de candidature n’a été faite du côté des deux grandes obédiences. Mais selon certaines indiscrétions persistantes, deux noms reviennent avec insistance dans les discussions. Joseph Djogbénou pour représenter le camp de la mouvance et Eric Houndété comme principale figure de l’opposition. Si cette hypothèse venait à se confirmer, le scrutin de 2026 pourrait bien se jouer entre ces deux hommes aux trajectoires opposées et aux ambitions clairement divergentes. Joseph Djogbénou, ancien Président de la Cour constitutionnelle et actuel patron de l’Union Progressiste le Renouveau est perçu par beaucoup comme le dauphin naturel de Patrice Talon. Proche du chef de l’État depuis les premières heures de son régime, il incarne pour ses soutiens, la continuité du système en place et la préservation des acquis des deux quinquennats de Talon. D’ailleurs, certains au sein du cercle présidentiel murmureraient que son profil rassure tant il connaît le système, le langage institutionnel et les rouages du pouvoir. Alors que jusque-là le Président Talon n’a pas encore officiellement adoubé son successeur, l’opinion s’interroge toutefois sur l’évidence ou non du choix de Djogbénou ou si Talon réserve encore une surprise de dernière minute comme à son habitude. Certains évoquent d’autres noms, comme celui de Romuald Wadagni, ministre de l’Économie qui incarnerait aussi une alternative consensuelle. Mais pour l’instant, Djogbénou resterait, aux yeux de beaucoup, le mieux placé dans le camp présidentiel. Du côté de l’opposition, Éric Houndété semble pour sa part tenir la corde. Vice-Président du parti Les Démocrates, il incarnerait une forme de résistance face au pouvoir depuis plusieurs années. Pour beaucoup, il représente la voix des sans-voix, celui qui n’a jamais renoncé face à la pression même aux heures les plus sombres de la répression politique. Cependant, l’opinion reste partagée. Si certains estiment que son discours est trop frontal et peu rassembleur, d’autres rappellent qu’il reste l’un des rares à parler directement au peuple dans un langage accessible sans faux-semblants. Selon certaines sources, le parti LD se préparerait activement et stratégiquement à poser les bases d’une campagne présidentielle réussie. Il miserait sur une dynamique populaire encore sous-estimée par ses adversaires en l’occurrence la jeunesse, cette génération qui semble de plus en plus désabusée par les discours classiques. Les jeunes, à en croire les analystes, ne veulent plus seulement qu’on leur parle de stabilité ou de réformes économiques. Ils veulent des résultats concrets, des emplois, une justice plus proche, une gouvernance plus transparente. Or, l’on se demande si les politiques semblent pour le moment capter clairement cette attente. Et il ne serait donc pas exclu qu’un troisième homme ou une figure inattendue émerge avec un discours neuf capable de fédérer cette jeunesse qui se dit fatiguée des anciens schémas. Et dans ce climat de spéculations, le silence de Patrice Talon continue d’intriguer. Officiellement, il n’a donné aucune consigne, ne s’est prononcé sur aucun dauphin. Mais selon certains proches, il observerait attentivement l’évolution des rapports de force et les alliances locales. En effet, réputé pour sa capacité à garder ses cartes jusqu’à la dernière minute, le Chef de l’Etat pourrait attendre encore quelques mois pour se prononcer histoire de maintenir la pression et éviter les divisions internes prématurées. Ce flou stratégique calculé ou non, laisse le champ libre à toutes les hypothèses. Déjà dans les rues, les débats vont bon train et chacun y va de son pronostic. Mais tous s’accordent à dire que l’échéance de 2026 sera un tournant décisif pour le pays. Somme toute, même si aucun nom n’est encore officiellement prononcé, tout semble vraisemblablement indiquer que Joseph Djogbénou et Eric Houndété se préparent chacun à leur manière. Entre la continuité et la rupture, 2026 pourrait bien être un duel à haute intensité prédisent beaucoup qui invitent tout de même à la prudence. Car, au Bénin, les cartes ne sont jamais totalement distribuées avant le dernier coup de sifflet, concluent-ils.

*Dynamisme Info*

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