Réagissant à la levée de la mesure portant interdiction d’exportation des produits vivriers, le Secrétaire Général Adjoint et Porte-parole du gouvernement, a au cours d’une séance d’échanges avec les médias en ligne ce Vendredi 04 Juillet 2025, laissé entendre qu’il s’agit d’une décision pour permettre aux producteurs de s’enrichir et donc à l’analyse, de profiter comme cela se doit de leurs productions. Il a fait savoir que l’idée à travers l’interdiction de la sortie du territoire national de certains produits vivriers prise par le ministère de l’industrie et du commerce il y a un an, est de fournir de matières premières aux industries en place dans le pays, et notamment à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Selon ses explications, l’objectif est de faire en sorte que, lorsque la campagne agricole s’achève, les premiers mois servent à fournir les usines en intrants et le marché national. Il s’agit dit-il, de faire en sorte que toute la production ne sorte au détriment de la consommation nationale et au détriment de la transformation au plan national, du fait d’étrangers qui proposent de prix mirobolants. Selon toujours Wilfried Léandre Houngbédji, la décision de levée d’interdiction a été prise parce que les usines ont été ravitaillées, et le marché national « suffisamment » alimenté. Et s’il y a de l’excédent, le souhait d’après lui, est de faire en sorte que les producteurs au regard des efforts qu’ils font pour nourrir la population, exportent et fassent un peu de chiffres. Et c’est cette partie de ses propos qui a en quelque sorte mis mal à l’aise beaucoup qui se demandent si le gouvernement a réellement à l’idée l’épanouissement des producteurs. En effet, au dévoilement de cette nouvelle, les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux pour se surprendre de la sorte de générosité du gouvernement à assurer à quelques mois de la fin du mandat l’épanouissement des producteurs. « Nous voulons que nos producteurs s’enrichissent », a soutenu le Porte-parole du gouvernement qui reconnaît que les producteurs souffrent beaucoup pour la consommation locale. « Quand ils font plus que nos besoins de consommation, il faut qu’ils s’enrichissent », a appuyé Wilfried Léandre Houngbédji qui souligne que la décision de l’exécutif vise à faire en sorte que les producteurs ne s’enrichissent pas au détriment de tous les Béninois et du pays. Mais faut-il se fier à ces arguments ? La réponse n’est pas tout à fait OUI en tout cas de l’avis de plusieurs internautes qui ont fait savoir leur avis sur le sujet. « C’est maintenant qu’ils veulent que les producteurs s’enrichissent ? », balance en interrogation un internaute visiblement agacé par les motifs avancés. « Une décision prise depuis selon le communiqué mais les agents de la Police continuent d’arrêter les transporteurs de ces produits », ajoute un autre. « J’ai envie de pleurer quand j’entends ces arguments qui donnent comme à abuser du silence ou de l’ignorance des pauvres parents paysans », laisse entendre un troisième pour qui les raisons balancées semblent être des moqueries à l’endroit des producteurs. Ils rejettent donc l’idée selon laquelle la levée de la mesure d’interdiction vise à faire souffler pleinement les producteurs et demandent à sortir carrément d’autres idées. A préciser qu’au cours de sa sortie médiatique, le Porte-parole du gouvernement a fait savoir que ce qui est « formellement interdit », c’est les exportations par voie de terre. « L’exportateur ou l’opérateur économique qui arrive dans le pays et qui souhaite avoir une partie des productions, doit exporter règlementairement. Il faut qu’il passe par le port de Cotonou s’il ne veut pas mettre dans un cargo en avion », a-t-il indiqué évoquant la nécessité de statistiques fiables sur le volume des exportations, la balance commerciale ; et le gain à payer en contrepartie en tant qu’exportateur au cordon douanier. Mais sur la plupart des exportateurs, souligne-t-il, quelques-uns seulement respectent les règles et passent par le port. Le gros lot préfère passer par des pistes qui ne sont pas de voies d’entrée formelles. Chose qui relève de la fraude, et à laquelle le gouvernement aspire mettre fin à travers ses décisions. « Ce qu’on demandait aux gens de payer, ce n’est pas à la charge du producteur. Mais c’est celui qui vient acheter chez le producteur et qui veut passer par les pistes pour envoyer dans les pays voisins. Les services de douane l’interceptent en lui demandant de payer ce qu’il refuse de ne payer en ne passant pas par le port de Cotonou », a déclaré le Porte-parole du gouvernement fustigeant l’intox née après la décision d’interdiction de sortie. Mais son développement surtout l’argumentaire sur l’épanouissement des producteurs n’est pas du goût de plus d’un qui placent ces propos dans le champ d’actions de charme pour les élections générales 2026.
*Dynamisme Info*