En cette fin de mandat de la rupture, alors que la courtoisie devrait ponctuer les discours, c’est une sorte d’arrogance qui se lit dans les déclarations dans le rang des collaborateurs du Chef de l’Etat. Affichant la dent dure contre les contradicteurs du pouvoir, ces proches du Président de la République, auteurs de propos belliqueux, ne veillent pas sur les mots avant de les sortir et n’ont visiblement pour intentions de chercher à régler des comptes. C’est ainsi qu’ils rangent de côté les bonnes manières pour professer des insanités contre des contradicteurs du régime dont des acteurs de la rupture aujourd’hui dans une autre posture face aux sujets d’intérêt commun. Le traitement réservé à Me Adrien Houngbédji, ancien Président du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) accusé de tous les péchés rien que pour avoir plaidé au profit des exilés et détenus politiques et pour des élections générales de 2026 véritablement inclusives, fait partie des actes qui témoignent le déferlement médiatique contre les contradicteurs de la rupture. Faut-il le préciser, pour cette affaire, un ministre du gouvernement a même mêlé sa voix à celles d’autres dans le débat pour inviter à refermer la page du patriarche dans l’Ouémé. Ce ministre qui devrait en réalité, rester plus technique, s’est aventuré sur le terrain politique et même judiciaire en affirmant par ailleurs que le Bénin ne compte pas d’exilés. Contredit sur les réseaux sociaux, il devra se poser de questions sur certains pans de ses propos sur une chaîne de radiodiffusion. Comme lui malheureusement, d’acteurs du régime dont au moins un ministre conseiller pas sur la même longueur d’onde que l’opposition, efface de leurs propos la courtoisie pour traiter avec moins d’élégance notamment les adversaires politiques. Une posture, une manière de faire à revoir et ceci pour renouer avec la courtoisie qui devra caractériser les débats même dans la contradiction.
*Dynamisme Info*