Un membre du gouvernement de Patrice Talon au détour d’une sortie médiatique, a convié la jeunesse de l’Ouémé à dépasser les figures et discours du passé en tournant la page Houngbédji. Pour ce ministre, la bonne partie de la jeunesse de l’Ouémé qui a milité dans le parti de l’ancien Président de l’Assemblée nationale n’a concrètement rien gagné et devra se chercher autrement. « Nous, jeunes de l’Ouémé, devrions mettre cette image derrière nous », a affirmé le ministre en question qui refuse de commenter directement les propos de l’ancien Président de l’Assemblée nationale par respect pour son éducation. Un appel en direction des jeunes de l’Ouémé contre Me Adrien Houngbédji que beaucoup qualifient de méchant concernant surtout une personnalité de cette trempe. Jurant que cela sera sans écho, ils demandent au ministre en question de prendre date que l’estime de Houngbédji dans l’Ouémé ne souffrira de rien. « Me Adrien Houngbédji est une icône que la rupture ne saurait effacer », font-ils savoir demandant ainsi à revoir le discours. A préciser que les propos du ministre interviennent quelques mois après la sortie remarquée de Me Adrien Houngbédji, pourtant membre de la mouvance présidentielle. En Février 2025, l’ex-Président de l’Assemblée nationale appelait à la libération des “prisonniers politiques” et au retour des exilés, suscitant de vives réactions au sein de la classe politique. « Ce qui me préoccupe, c’est qu’il ne faut pas que quelqu’un entre par la droite et que l’autre sorte par la gauche. Nous devons rester toujours rassemblés pour construire ensemble le pays », avait-il déclaré. Dans un appel au dialogue national, Me Houngbédji avait également souhaité un retour à « l’esprit de renoncement » qui a permis la Conférence nationale de 1990, appelant à une nouvelle assise sous « l’arbre à palabre ». « Que nous discutions de ce qui nous oppose les uns aux autres, et que nous trouvions des solutions permettant à tous les enfants du Bénin de rester ensemble pour construire le pays », avait-il plaidé. Face à cette vision tournée vers le passé, la réconciliation et le consensus, la réponse du ministre semble marquer une rupture générationnelle et stratégique : pour lui, l’enjeu est ailleurs, dans l’action, l’avenir et la capacité à construire sans nostalgie ni arrière-pensée. Ce que ne partagent pas forcément les fans du patriarche qui demeurent fidèles à sa vision.
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