Existence ou non du PRD : Interpellé, Me Adrien Houngbédji oriente le ministre de l’intérieur

Le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) qui a conclu un accord politique avec l’Union Progressiste (UP) pour donner naissance à l’Union Progressiste (Le Renouveau), peut-il toujours revendiquer son statut de formation politique présente sur l’échiquier ? La réponse à cette question en tout cas pour le ministre de l’intérieur, l’autorité à charge de veiller sur le fonctionnement des partis, est NON. Rappelant par le truchement d’une note en date du 20 Mai 2025, à l’ordre Me Adrien Houngbédji, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, attire l’attention de l’ancien Président de l’Assemblée nationale sur l’usage illégal de nom et d’attributs. En effet, le ministre Alassane Seïdou dit avoir constaté que le Président Adrien Houngbédji a signé un communiqué en date de 17 Avril 2025 pour le compte de l’ex Parti du Renouveau Démocratique (PRD). Et pourtant, rappelle le ministre, « le PRD a cessé d’exister en tant que personne morale à compter de la date de sa fusion avec le parti politique Union Progressiste (UP) pour donner naissance au nouveau parti politique Union Progressiste le Renouveau en abrégé UP le Renouveau, enregistré et publié conformément aux textes en vigueur sous le récépissé définitif de déclaration administrative de fusion de partis politiques 2022 N° 061/MISP/DC/SGM/DPPAE/SA du 02 Septembre 2022 ». En conséquence, prévient l’autorité ministérielle « tous actes posés au nom du PRD constituent une violation manifeste de la loi n° 2018-23 du 17 septembre 2018 telle que modifiée et complétée par la loi 2019-40 du 15 Novembre 2019 portant Charte des partis politiques en République du Bénin qui dispose en son article 49 que: « Sans préjudice des autres dispositions pénales en vigueur en République du Bénin, quiconque, en violation de la présente charte, fonde, dirige ou administre un parti politique sous quelque forme ou dénomination que ce soit, encourt une peine d’emprisonnement de trois (03) mois à douze (12) mois et une peine d’amende de un million (1..000.000) à cinq millions (5.000.000) de francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement», précise la note qui demande au Président Adrien Houngbédji de « cesser toute utilisation du nom, des attributs et des signes distinctifs de l’ancien parti politique PRD qui n’existe plus sous peine d’engager sa responsabilité-personnelle et de s’exposer à la rigueur de la loi ». En réponse, à travers une note de clarification, Me Adrien Houngbédji, a notifié au ministre de l’intérieur, les preuves selon lui, que le PRD conserve son statut juridique. A travers la note, Me Adrien Houngbédji dit être disposé à rechercher avec le Président Joseph Djogbénou toute autre forme de collaboration qui serait conforme à la loi, et reconnaitrait l’existence du PRD et garantirait ses intérêts. Du côté d’autres responsables du PRD, le débat semble évoluer. « La base est sollicitée pour dire la voie à suivre pour le probable départ de l’UP Le Renouveau.  Le PRD consulte actuellement sa base, selon le SGA du parti « Les militants du PRD ne se sentent plus à l’aise au sein de l’UP Le Renouveau », a déclaré Gratien Ahouanmènou qui précise que : « les décisions de fusion ne peuvent pas entrainer la dissolution du PRD. Pour lui, « la fusion avec l’UP n’a pas fonctionné et il sied d’insister sur cet aspect des choses.   

*Dynamisme Info*

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