Le gouvernement qui reste sourd face aux multiples appels pour la relecture du Code électoral, laisse lire son intention de rester ferme sur sa position jusqu’à la tenue des élections générales de 2026. En effet, des propos du Porte-parole de l’exécutif Wilfried Léandre Houngbédji lors de sa récente sortie médiatique, il est à retenir que le Code électoral pose un défi uniforme à toutes les formations politiques attendues de ce fait sur le terrain pour conquérir l’électorat et non à multiplier les appels pour la révision ou l’assouplissement des critères contenus dans le document. Un peu comme embêté par les sollicitations venant de l’opposition et d’une bonne partie de la société civile en vue de la relecture du Code, le Secrétaire Général Adjoint du gouvernement, fait savoir sous un ton de menaces que rien de ce qui est demandé ne sera accordé. « J’observe qu’il y en a un ou deux partis qui sont dans la contestation. Au lieu d’être sur le terrain, ils appellent à réviser le Code, à assouplir les critères. Ce n’est pas ça qui permet d’engranger des voix autour de soi. Nous appelons tous les partis à travailler à grandir seuls ou à convaincre d’autres de se mettre avec eux pour être plus forts. Tous ceux qui voudraient prendre part aux élections et qui en remplissent les conditions prendront part aux élections. Personne n’est exclu des élections. Il faut le vouloir et remplir les conditions », a laissé entendre Wilfried Léandre Houngbédji visiblement pas sur la même longueur d’onde que les entités qui sollicitent la relecture du Code électoral en vue de scrutins véritablement inclusifs et transparents. « Les lois sont faites pour être appliquées. A l’épreuve, on peut au fil du temps, voir que tel aspect ou tel autre aspect mériterait d’être actualisé ou amélioré. Mais pour l’instant, les lois qui existent sont les lois qui vont être mises en application à l’occasion des élections générales », ajoute-t-il réitérant la sorte de refus du gouvernement d’accéder aux requêtes pour la révision du Code électoral. « Les mêmes qui hier contestaient, ce sont les mêmes qui contestent. Donc, je ne vois pas en quoi la contestation grandit. Par contre, toute la pédagogie possible a été faite autour des vertus de ce Code. Qu’il s’agisse du seuil de représentation, du seuil d’éligibilité pour avoir les sièges en jeu ou qu’il s’agisse du parrainage, les uns et les autres ont été largement sensibilisés à cela. Que l’on ait des craintes quant à sa capacité à atteindre le seuil, c’est un autre débat », poursuit Wilfried Léandre Houngbédji pour qui, le Code électoral en l’état devra laisser l’occasion aux partis politiques de démontrer leur grandeur. Un avis non partagé par beaucoup qui soutiennent que le gouvernement devrait créer des conditions pour l’organisation d’élections acceptées de toutes les chapelles politiques. Et ceci, fait-on savoir, passe par le consensus autour des dispositions électorales pour retenir des formules dans lesquelles se retrouve le grand nombre. Agir autrement, c’est tenté un passage en force pour faire le lit aux contestations. Et le gouvernement à qui incombe la paix et la sécurité dans le pays, devra faire en sorte à évacuer les frustrations avant la tenue des élections générales de 2026. Des consignes en direction des députés de la majorité présidentielle pour la révision du Code électoral surtout en ce moment, ne participeront qu’à décrisper la tension politique pour garantir des scrutins pacifiques en 2026. Ce qui inscrit la balle dans le camp du gouvernement appelé à revoir sa copie pour enfin prêter oreille attentive aux requêtes pour la relecture du Code électoral.
*Dynamisme Info*