La collaboration entre le PRD et l’UP matérialisée par la mise ensemble des deux formations politiques pour donner naissance à Union Progressiste Le Renouveau (UPR) pourrait être davantage affectée si le plan envisagé par la jeunesse militante du parti tchoco-tchoco arrivait à être concrétisé. En effet, se sentant un peu comme délaissés et livrés à leur propre sort depuis l’aventure avec le regroupement présidé par Joseph Djogbénou, des jeunes du PRD au moins trois mille, projettent une journée de réflexions au siège de la formation politique à Porto-Novo. Ce sera l’occasion aux dires de l’un des vice-présidents du parti, de se retrouver pour relancer comme par le passé les activités afin poursuit-il, de sortir de l’état d’hibernation dans laquelle végète la jeunesse dudit parti. Des assises qui seront sanctionnées par des résolutions en direction du Président Adrien Houngbédji sans doute pour l’orientation à donner au PRD après la sorte de brouille avec le pouvoir générée par son combat au bénéfice des exilés, des détenus politiques et pour la participation de tous les courants politiques aux élections générales de 2026. « Ce sont les mouvements de jeunesse du PRD qui ont décidé de se retrouver en une journée de réflexions ; un forum qui nous permet de reprendre nos activités comme par le passé. Et dans ce cadre, nous prévoyons de réunir à Porto-Novo à notre siège plus de 3000 jeunes qui viendront des quatre coins du Bénin et de la diaspora. Cette initiative a déjà eu un résultat très positif par le simple fait que nous avons commencé par nous réunir à nouveau autour des questions touchant l’avenir et touchant également à la vie de nos camarades militants. Comme vous savez, le Président Adrien Houngbédji nous a toujours offert un cadre de réflexions et de participation aux actions du parti ; un parti qui a beaucoup contribué à la paix et au progrès de notre pays. Il est question de redonner à cette jeunesse du parti une opportunité de se réorganiser et d’apporter sa contribution comme l’ont fait certains de nos ainés et comme nous le faisions encore il y a quelques moments », fait savoir le vice-président du PRD pour qui, depuis l’attelage avec l’UP, les initiatives comme les universités de vacances ont manqué aux jeunes du PRD pour réfléchir sérieusement sur leur avenir. « Depuis quelques années, cette jeunesse en pointe dans le parcours du PRD est presqu’en hibernation. Et je vous dirai que notre vie militante autrefois très active s’est limitée depuis lors à de rares participations de nos camarades à des rencontres avec nos partenaires sans qu’on ne puisse obtenir de réelles opportunités d’épanouissement. Nous ne pouvons pas passer perdre au profit tout notre engagement au PRD. C’est donc ce qui nous motive. Ensuite, nous avons accueilli avec un grand espoir les propositions du Président Adrien Houngbédji visant à apaiser le climat social et politique de notre pays par la libération des prisonniers politiques, le retour au pays des exilés ainsi que la participation de tous les courants politiques aux prochaines élections. Et suite à cela, plusieurs mouvements de jeunes du parti sont allés témoigner leur soutien au Président Me Adrien Houngbédji. Tout le monde sait que la paix tient à cœur au Président Me Adrien Houngbédji et tout ce qu’il a dit était en phase avec ce que nous vivons ; cette jeunesse du parti qui est en hibernation », ajoute-t-il comme pour justifier de la pertinence de la rencontre envisagée et qui pourrait déboucher sur des résolutions visant à acter le retrait du PRD de l’UPR. « Personne n’est dupe que ce combat du Président Houngbédji est en faveur de la jeunesse. Aucun projet pour les jeunes et pour notre société en général ne peut aboutir sans un climat de paix, de justice, d’équité et de concorde nationale. Les jeunes du parti ont voulu prendre leurs responsabilités », informe-t-il mettant un accent sur la soif de la jeunesse militante PRD de se réorganiser face aux défis. « La journée de réflexions va nous permettre de faire des recommandations au Président du parti en conformité avec nos aspirations profondes. Nous nous sommes dits que nous sommes engagés dans la politique pour être les propres acteurs de notre destin et non pour être des spectateurs impuissants, humiliés et méprisés continuellement. Nous ne faisons que ce que nous avons appris à travers l’école du parti qui fut les universités de vacances sans oublier nos creusets respectifs de jeunes qui bénéficiaient librement de l’encadrement du parti. Depuis lors, l’alliance avec l’UP, nous avons pensé que nous allons continuer à trouver l’espace d’échange entre nous les jeunes. Mais cela nous a manqué et nous réfléchissions depuis par rapport à comment nous allons nous réorganiser au sein des mouvements de jeunes du parti. Et du coup comme le Président nous a offert l’occasion de discuter par rapport à son appel à l’apaisement de la vie sociale et politique, nous avons saisi la balle au bond », précise-t-il tout en insistant sur le caractère non formel selon lui, de l’attelage entre le PRD et l’UP. « Du côté de droit, le PRD n’a jamais disparu ; l’UP aussi. C’est l’UPR qui est né sans acte de naissance. La loi prévoit que les partis avant de faire fusion et de disparaitre devraient pouvoir chacun organiser des congrès de dissolution. Nous n’avons pas organisé ce congrès de dissolution et l’UPR aussi », laisse-t-il entendre tout en renseignant sur la sorte de traitement au PRD dans l’UPR. « Nous avons accueilli l’expérience avec l’UPR comme toute nouvelle aventure de coopération voire de partenariat avec d’autres citoyens de notre pays. Moi, en tant que l’un des vice-présidents du parti, je n’ai jamais participé à une assise, conclave ou manifestation où il était question de la disparition du parti. Nous avons pensé que c’est une nouvelle expérience qui serait enrichie par nos débats, nos projets de la jeunesse. Mais depuis le début de cette affaire, nous sommes privés de tout », déplore-t-il renseignant sur la prise en main de son avenir par la jeunesse militante PRD.
*Dynamisme Info*
Attelage avec l’UP : Le PRD de Houngbédji prépare méthodiquement son retrait