La liberté d’expression des journalistes béninois s’est réduite ces dernières années, malgré un paysage médiatique relativement diversifié. Cette remarque mentionnée dans le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF) ne manque pas de justifications. Des faits contribuent malheureusement à ces reculs qui inscrivent le Bénin sur la liste des pays pas modèles en matière de liberté de la presse. Et comme causes, beaucoup soulèvent entre autres le Code sur le numérique en vigueur depuis 2018 souvent utilisé pour sanctionner les professionnels de la presse notamment en ligne sous prétexte de diffusion de fausses informations et la situation économique pas reluisante des entreprises de presse. Pour rappel, les autorités ont renforcé leur contrôle sur le secteur, limitant l’accès aux données sensibles liées à la sécurité, aux déplacés internes ou aux contrats miniers. Sur le plan économique, le manque d’entreprises de presse solides et l’étroitesse du marché publicitaire compromettent la viabilité de nombreux médias. Des paramètres en dehors de la non- application de la convention collective, qui contribuent à la dégringolade du Bénin en matière de liberté de presse. D’où la requête urgente en direction des décideurs pour travailler sur ces deux chantiers en vue de redorer le blason de la presse béninoise pour son image surtout à l’international. Car, les professionnels des médias dont l’apport au développement n’est plus à démontrer méritent d’être mieux traités pour se sentir protégés et donner encore le meilleur d’eux-mêmes. Et il revient à l’exécutif et au parlement de sortir des solutions pour l’amélioration des conditions des Journalistes.
*Dynamisme Info*