Le Cadre de Concertation des Forces Politiques de l’Opposition (CCFPO) a tenu ce Mardi 22 Avril 2025, une conférence de presse pour se prononcer sur les sorties récurrentes de certains acteurs de la mouvance sur le Code électoral. Pour les partis membres du Cadre, c’est malheureusement une tristesse de voir autant d’énergie déployée pour tenter de justifier un Code électoral décrié de tous. Selon la déclaration lue par Jean-Luc Dossou-Dossa, membre du Cadre, dans sa tentative de justification, un député pour illustrer ses propos aurait présenté en début de semaine, une vidéo visant à montrer que toute la classe politique voulait des réformes politiques. Pour le CCFPO, les débats ayant conduit à la création des deux partis siamois et les allers-retours vers le Président de la République montrent à merveille que le bloc de la majorité présidentielle d’alors avait fait de graves concessions à la conception qui a conduit au parti unique, en tentant de fixer au départ le nombre de partis politiques à créer. En effet, à en croire les conférenciers, la suite ne s’est pas faite attendre, c’est l’Assemblée nationale monocolore et la tentative d’instauration de la pensée unique avec les contraintes à l’exil, les emprisonnements massifs et la tuerie de population. En un mot, il est regrettable de voir ces acteurs venus défendre aujourd’hui ce Code que l’opposition qualifie de crisogène. «Si une loi est source de tensions, de crises, c’est qu’elle n’est pas bien pensée. Il faut avoir le courage de revenir sur cette loi car le but principal est de favoriser une évolution sociétale vers la prospérité. Le Code électoral voté notamment en Mars 2024 est un Code qui a été décrié par le clergé catholique, les confessions religieuses, la société civile et les partis politiques d’opposition réunis au sein du Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition», a déclaré le Porte-parole du Cadre au cours de la conférence en réitérant la position de l’opposition qui demande une fois encore la relecture du document avant les prochaines élections. Il prend même à témoin la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), qui lors de sa dernière rencontre avec les partis de l’opposition, a reconnu qu’il a des dispositions comme l’article 93 qui posent problèmes au sein du Code électoral. « Nous dénonçons avec la dernière rigueur cette manière de vouloir programmer le vol des élections, puisque les photocopies et les flashs des résultats affichés par le coordonnateur d’arrondissement ne sont pas légaux devant la loi », a affirmé le Porte-parole qui au nom du Cadre appelle à la revision urgente du Code. « Nous appelons à la relecture du Code électoral pour garantir la paix, le vivre ensemble, car le Bénin est au-dessus de nous tous et nous devons le préserver», a-t-il déclaré à l’issue de la conférence de presse.
*Dynamisme Info*