Il est permis à tout citoyen de faire des recours devant la Haute juridiction mais dans le même temps il est aussi recommandé que ces recours portent sur des mobiles raisonnables afin de les voir prospérer. En effet, à travers un recours en date 18 Mars 2025 et enregistré au Secrétariat de la Cour Constitutionnelle le 24 Mars 2025, une requérante estime que le Ministre des infrastructures et le Directeur Général de la Police Nationale ont violé certaines dispositions de la Constitution en évoquant le manque d’éclairage de certains axes et le non déploiement des radars qui seraient source de plusieurs cas d’accidents. Mais en réalité, les motifs évoqués par la requérante pour soutenir sa requête ne peuvent lui donner raison en ce sens que les responsabilités des personnes attaquées ne sont pas forcément engagées. L’entretien des lampadaires publics ne relève pas exclusivement des compétences du ministère des infrastructures mais plutôt des mairies à travers un service technique dédié à cela. Plus loin, elle fera remarquer que le décès du ministre Yves Kouaro Chabi aurait peut-être été évité si le véhicule à bord duquel il se trouvait avait rencontré un dispositif de contrôle de vitesse. Un argument dénué de tout fondement car pour la plupart du temps, les radars ne sont fonctionnels que dans la journée. D’ailleurs, au lieu d’en rajouter à la douleur des proches de l’autorité disparue tragiquement dans un accident de circulation, la requérante ferait mieux de respecter sa mémoire en se passant de l’évocation pure et simple de son exemple pour soutenir son argumentaire. Il est important de rappeler à la requérante que la responsabilité des municipalités est plus qu’engagée dans cette situation que les autorités attaquées dans la requête. Ce sont d’ailleurs ces motifs infondés qui déjà démolissent l’initiative de la requérante. Le reste appartient aux sept sages d’apprécier la requête et d’y donner la suite qu’elle mérite.
*Dynamisme Info*