La loi sur la chefferie traditionnelle récemment votée par les députés et en attente de promulgation, soulève des inquiétudes et fait objet de contestations dans les rangs des acteurs. Criant la plupart à la suppression de leurs royaumes, ils suggèrent une relecture de la disposition par l’Assemblée nationale. Par ailleurs appelé à la rescousse pour ce urge en vue de sauver les meubles, le gouvernement face aux voix qui ne cessent de s’élever, réagit pour tenter d’apaiser et orienter sur de qui est à retenir de la loi actée. Ainsi par le truchement du Porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji, l’exécutif face aux craintes çà et là nourries, assure que la loi votée n’emporte aucun royaume. Elle n’a fait qu’apporter la clarification de ce milieu pour un cadre juridique à la chefferie traditionnelle. « Il s’agit d’un travail historique et scientifique », rassure le Porte-parole qui insiste sur le fait que « formellement, aucun royaume n’a disparu ». Pour rappel, la loi en question consacre 16 royaumes, 80 chefferies supérieures (dépendantes ou non), 10 chefferies coutumières (articles 5, 6 et 7). Aux termes de l’article 8, « Toute personne qui représente l’autorité traditionnelle au sein des formes d’organisation sociales traditionnelles non répertoriées dans les articles 5, 6 et 7 de la présente loi est dénommée chef communautaire ». La réforme n’a donc supprimé aucune entité existante au moment de son vote. Si une entité n’est pas répertoriée parmi les royaumes, chefferies supérieures ou coutumières, elle fait partie de ce qu’on pourrait appeler chefferie communautaire. L’entité peut continuer ses activités dans le respect de la loi, car elles se retrouvent ainsi reconnues comme faisant partie de la chefferie traditionnelle. La loi a juste voulu donner de la légitimité et crédibilité à la chefferie traditionnelle dans le pays en les reconnaissant légalement. Pour cela, il a eu une certaine classification issue du travail fait par un comité scientifique. Le Porte-parole du gouvernement a apporté ces clarifications pour tenter d’apaiser les acteurs qui crient à la mise à l’écart de leurs royaumes.
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