Insuffisances de la loi sur la chefferie traditionnelle relevées : Rien ne pressait pourtant pas dans l’adoption de la disposition

La loi sur la chefferie traditionnelle au Bénin à peine adoptée, essuie des critiques de toutes parts demandant à revoir son  contenu. Des partisans de la mouvance font partie de ceux qui portent les dénonciations pour exiger la relecture du document qui en l’état, pourrait générer des problèmes de préséance énormes et des conflits sur le terrain. « Cette loi comporte beaucoup d’imperfections et je considère qu’elle sera soumise à plusieurs relecture », fustige un  député du Bloc Républicain  pour qui la loi votée risque de créer plus de problèmes qu’elle ne peut en régler.   « Lorsque je parle des royaumes, nous avons des aires culturelles dans notre pays. J’ai vu par exemple, on a listé 16 et dans les 16 là, on a repêché deux, Allada et Kétou, en disant que c’est l’animation coloniale qui les a reconnus. Très bien, cette même animation coloniale, à son installation, a passé des traités de protectorat et d’amitié avec un certain nombre de sociétés ou d’autorités quotidiennes. Qu’est-ce qu’on fait de ces traités et de ce qui est écrit, qui reconnaît que c’était des rois ? Je prends le cas de l’aire culturelle Dendi au Bénin, qui a une organisation royale ou chefferie ou impériale, totalement différente … Les pays dendi n’ont jamais dépendu de quelques autorités quotidiennes dans ce pays à ce jour. Mais ici, on classe comme chefferie et même pas comme roi, parce qu’il y a deux points de réussite. L’installation coloniale réhabilite Kétou Allada. Mais Karimama est reconnue depuis 1895, le traité est là, confirmé en 1897, les documents sont là. Mais une certaine commission technique nous dit non, c’est chefferie traditionnelle, chefferie supérieure. Je pense qu’il y a un problème là. Je pense aussi que ce problème se pose pour Banikoara. Car Banikoara, disons-le, le type d’organisation de l’autorité coutumière là-bas est spécifique. C’est la seule autorité quotidienne où des prêtres wasangaris sont soumis à un chef autochtone qui n’est pas wasangari en pays Bariba », poursuit le député membre de la majorité présidentielle pas en phase avec la disposition actée. «…, pour la bonne marche de la mise en œuvre de cette loi, l’article 14 qui tente de définir des modes de dévolution de pouvoir avec les lignées déterminées dans cette loi est une grave erreur. L’article 14 doit être supprimé totalement de ce projet de loi », laisse  entendre le parlementaire qui mêle ainsi sa voix à d’autres pour dénoncer la disposition adoptée. Des contestations qui amènent plus d’un à fustiger l’aspect précipité du vote de la loi. Ils suggèrent pour des projets si sensibles de prendre le temps nécessaire pour livrer une copie avec moins de reproches. 

*Dynamisme Info*

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