Feu vert à l’UPR pour la désignation de CQ et CV : A quoi d’autre devrait-on s’attendre de la Cour constitutionnelle?

La Cour constitutionnelle à la suite de la Céna vient de donner plein pouvoir à l’Union Progressiste Le Renouveau (UPR) pour procéder à la désignation de Chefs Quartiers et Chefs Villages dans des localités du pays. La décision à cet effet résulte de l’examen du recours déposé par le député de l’opposition Nourénou Atchadé pour déclarer contraire à la Constitution la procédure souhaitée par la Céna. En effet, le parlementaire de l’opposition considère que l’UPR fruit de la fusion de l’UP et du PRD n’existait pas pour participer aux élections communales de 2020, critère pour l’éligibilité des CQ et CV. En conséquence, il demande à la haute juridiction d’invalider le processus pour éviter de porter atteinte aux principes de transparence, d’égalité et de légalité risquant de provoquer une crise de légitimité dans la désignation des Chefs Villages et Chefs Quartiers. Mais après examen de la requête et après avoir bien entendu pris en compte les avis de la Céna et du parti en question tous deux visés par le recours du député, la Cour constitutionnelle a donné raison à l’UPR qualifiée pour procéder à la désignation de CQ et CV.  Un verdict diversement apprécié qui pour voir d’un bon œil l’arrêt rendu, qui pour fustiger la décision prise. Mais en réalité, il n’y a pas à jeter la pierre à la haute juridiction qui à travers sa décision, a pris les soins d’esquiver des dégâts. À imaginer même s’il y a peut-être à redire sur la décision, que l’arrêt prononcé allait dans le sens de la requête du député, cela pourrait entrainer la remise en cause du processus conduit jusque-là pour aller à l’invalidation des sièges pour le parti ayant fait peau neuve UP devenu UPR. Il faudra donc attendre les élections générales de 2026  pour procéder au remplacement par endroits des CQ et CV ; ce qui ne va pas forcément pas à l’avantage des formations politiques ayant gagné de sièges aux communales de 2020. Le risque est que des non méritants continueront de siéger en lieu et place de ceux pour le job. Par ailleurs, loin de toute idée de prêter des intentions,  la Cour constitutionnelle garant du fonctionnement des institutions, ne pouvait pas prendre le risque de s’opposer à la démarche de la Céna et du ministère de l’intérieur ayant régulièrement approuvé la constitution de l’UPR. Il va s’en dire que loin d’être surprenant,  le verdict prononcé est celui attendu surtout dans le contexte actuel où des décisions peuvent tout foutre en l’air.

*Dynamisme Info*

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