L’engagement pris de combler d’ici 2026 le gap existentiel entre le besoin en enseignants du supérieur et l’effectif actuel dans les universités publiques présente-t-il des assurances d’être concrétisé ? Avec la sorte de nonchalance dans le déroulement du processus, cela laisse de doute sur la réalisation de ce défi pour gérer l’effectif d’étudiants qui s’accroit d’année en année. En effet, à la date du 7 Octobre 2024, le Bénin dispose d’environ 1500 enseignants du supérieur, un effectif largement en deçà du besoin réel. Mais le gouvernement qui s’est engagé à corriger ce dysfonctionnement semble trainer les pas contrairement à sa promesse pour faire sortir de la situation. Pourtant, lors de son exercice de la reddition de comptes, Madame Eléonore Yayi Ladekan, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à la faveur de l’émission « PAG 2021-2026: reddition de comptes », a annoncé un recrutement massif d’enseignants du supérieur d’ici 2026. Selon la ministre, le plan spécial de recrutement annoncé a pour objectif de rendre le système éducatif plus efficace ; l’initiative visant à renforcer selon ses dires, le personnel enseignant dans les universités publiques du Bénin. Selon toujours Madame Eléonore Yayi Ladekan, ce recrutement s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises par l’exécutif dans le secteur de l’éducation, notamment aux niveaux primaire et secondaire. Elle ajoute que la procédure établie pour réaliser ce recrutement se décline en plusieurs étapes, parmi lesquelles figure principalement l’inscription au fichier national des Aspirants au métier d’enseignant du supérieur. Ce fichier selon ses dires, servira de base de données pour le recrutement en vue. Mais il est d’un triste constat que les choses ne bougent pas en tant que tel dans ce registre faisant réagir des syndicats naturellement en lutte pour de meilleures conditions dans les universités publiques. Moins d’une année sépare de 2026 et rien ne présage en tant que tel de la concrétisation de la promesse du gouvernement. C’est le moment d’appeler au changement de la donne pour le bonheur des acteurs du système éducatif.
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