A quand le renouvellement des équipes rectorales, décanales ou de direction dans les universités publiques ? Cette question taraude bien les esprits dans ces hauts lieux du savoir depuis Octobre 2024. De quoi s’agit-il. ?. Dans ses nombreuses réformes, la rupture et son Chef ont déroulé une batterie de réformes dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique. Ces réformes que les universitaires eux-mêmes qualifient de crisogènes, destructrices, exclusives peinent à donner des résultats palpables. Car les universités attendent toujours les infrastructures pédagogiques, les recrutements d’enseignants pour combler le manque criard depuis 5 ans, face à la massification du nombre des apprenants dans toutes les universités publiques. C’est au nombre de ces réformes, que le pouvoir de la rupture, a supprimé la démocratie universitaire obtenue par les enseignants de haute lutte. Cette démocratie universitaire était citée en exemple dans la sous-région et aujourd’hui, dans plusieurs pays de l’Afrique de l’ouest, cela fait Ecole. Les universités du Niger ont élu les dirigeantes des universités, il y a moins de 4 moins. Pendant ce temps, le Bénin a choisi de faire des pas en arrière, pour procéder depuis 2019 à des nominations tête des Unités de Formations et de Recherches (UFR). En Septembre 2021, les Recteurs, Vice recteurs, Directeurs, Directeurs adjoints, les Doyens et Vices doyens ont été nommés à la tête des universités et UFR publiques et ceci pour un mandat de trois (3) ans. Lesdits mandats sont arrivés à expiration depuis le 15 Octobre 2024. Mais voilà que la rupture ne pipe plus un mot sur le renouvellement ou non desdits mandats, laissant ainsi les nommés dans l’illégalité, dans un vide juridique. Le Décret N°2024-1054 du 24 Juillet 2024 portant statut type des universités publiques en République du Bénin donne clairement les orientations au Conseil d’Administration (CA) de chacune des universités publiques pour lancer à la fin du mandat, le processus de renouvellement des équipes dirigeantes des universités et des UFR et d’en rendre compte aux instances supérieures. Malgré l’existence de ce décret, le vide juridique perdure. Des retraités sont toujours maintenus en activités à la tête de certaines UFR. Ceci montre le peu de sérieux dans ce que les gens appellent abusivement réformes dans l’enseignement supérieur sous la rupture. Au lieu de faire avancer, les réformes ici, donnent l’impression de tirer vers le bas, laissant les universités dans le dénuement total. Les mêmes constats sont faits du côté des Centres des Œuvres Universitaires (COUS) et particulièrement du COUS-AC pas en mesure de fournir des services sociaux aux étudiants et dont le style de management doit être totalement revu. Comment comprendre que c’est dans l’enseignement supérieur que l’Etat lui-même foule aux pieds ses propres décrets de bonne gouvernance ? Comment comprendre que c’est dans l’enseignement supérieur que des gens s’accrochent aux postes ? Ne serait-il pas élégant que les nommés de 2021 indiquent aux autorités, la voie règlementaire à suivre ? N’est-il pas temps que le MESRS, le CNE et la DCE sifflent la fin de la récréation ? Où sont donc passées l’éthique et la déontologie pour que ceux qui doivent donner de bons exemples aux générations montantes se taisent et profitent ainsi allègrement du vide juridique? Quelles images projettent ainsi les universités publiques et le MESRS à la face de la société ? Le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ne doit-il pas être un modèle ? Le maintien illégal et illégitime de certains retraités à des postes de responsabilités et des autres responsables dans les universités publiques hors mandat, sonne comme une honte puante. En dehors des nombreux problèmes du système éducatif notamment dans l’enseignement supérieur au Bénin, c’est la gestion du COUS AC qui retient l’attention des étudiants qui ont vu la suppression pure et simple qui ne dit pas son nom du Transport –étudiant.
*Prince SOHOU* – *Collaboration* *Dynamisme Info*