Bien avant la consultation du Tofâ 2025, des sorties tous azimuts de partisans du régime de la rupture sur un possible 3ème mandat de Patrice Talon alimentaient déjà les polémiques. Les interprétations issues de la même consultation du Tofâ qui souhaitent la continuité de l’actuel Chef de l’Etat au risque de la dégradation de la situation sociale et économique du pays, amplifient davantage la controverse au sein de l’opinion. Par ailleurs, l’article 42 nouveau de la Constitution révisée du 07 Novembre 2019 stipule dans son deuxième alinéa qu’en aucun cas, nul ne peut de sa vie, faire plus de deux mandats. En effet, cette lecture totalement biaisée de la loi fondamentale amène des partisans du régime à inviter Patrice Talon à se présenter en 2026 pour un 3ème mandat. Certains pour soutenir cette aberration vont jusqu’à persuader le Chef de l’Etat que le Bénin après la révision de la constitution de 2019 est entré dans une nouvelle République et qu’il aurait la latitude de se présenter comme candidat. Sinon, la même Constitution que ces derniers évoquent pour donner du crédit à leur analyse et embrouiller les esprits faibles avait pourtant tranché sur le sujet à travers l’article 42 nouveau. Cette disposition en plus des assurances données à maintes reprises par le Chef de l’Etat lui-même, devrait mettre un terme aux polémiques sur une invitation à un 3ème mandat qui d’ailleurs serait anticonstitutionnel. Si Patrice Talon de son vivant est entrain de boucler son second mandat à la tête du pays, ses soutiens qui démontrent par tous les moyens qui peut revenir briguer un autre mandat devraient s’occuper à l’accompagner afin qu’il termine en beauté son dernier mandat en cours afin que le peuple souverain puisse choisir en toute tranquillité son successeur. Cependant, leurs agissements font parfois douter des assurances données par le Chef de l’Etat lui-même et il est important que la justice intervienne pour recadrer les auteurs de l’apologie d’un 3ème mandat.
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