Sélection d’agents pour une mise en formation au profit du Port : Talon invité à se pencher sur un processus objet de chuchotements

Un dossier de recrutement d’agents pour une formation professionnelle à l’étranger fait objet de chuchotements dans le rang des travailleurs du Port Autonome de Cotonou (PAC). Selon des informations, les manquements relevés  et consignés dans une lettre anonyme au Chef de l’Etat, portent sur de pratiques peu orthodoxes ayant favorisé le recrutement pas des plus méritants. On parle du dévolu jeté sur des agents qui n’auraient pas les qualifications requises pour la formation. Des agents expérimentés et qualifiés seraient laissés sur le carreau. En effet, la Convention collective de travail du PAC recommande comme critère jusqu’à 6 ans d’ancienneté pour bénéficier d’une telle formation. Mais une exigence n’aurait pas été faite de ce principe. Pour l’essentiel, dans le cadre de son Programme de formation professionnelle au titre de 2024-2025, le Port Autonome de Cotonou a ouvert en ligne du 12 au 14 Août 2024 et du 13 au 20 Septembre 2024, des appels à candidatures avec dépôt de dossiers pour la présélection des candidats intéressés suivant des critères bien définis pour les différentes catégories concernées. Il s’agit de  03 postes d’aspirants-pilotes, cycle de Capitaine au Long Cours  (CLC) ; de 04 postes d’aspirants stagiaires, cycle de formation au diplôme mécanicien ; de 06 postes d’aspirants stagiaires, cycle d’officier chef de quart à la passerelle (capitaine de remorqueur) ; de 08 postes d’aspirants officiers, cycle de Lieutenant au Long Cours (LLC) et de 04 postes d’aspirant maître de quai. A la suite de phase de présélection, un test de sélection a été organisé pour les différentes catégories et c’est à cette étape que de pratiques peu orthodoxes ont été davantage relevées. Des listes préalablement établies comme étant celles des admis seraient finalement celles retenues ; ce que déplorent des participants au test de recrutement qui affirment donner le meilleur d’eux-mêmes sans être pris en compte. C’est en tout cas ce que laisse comprendre entre autres la plainte anonyme en direction du Président de la République appelé à faire ses propres investigations pour décourager les auteurs des pratiques en question. Les contestataires implorent l’indulgence du Président Patrice Talon à l’effet de s’impliquer dans le dossier par l’envoi d’une commission d’enquête pour s’assurer de la véracité des dénonciations. Ils attirent les attentions  sur la violation du premier critère de candidature qui prévoit un minimum de 6 ans d’ancienneté pour passer un test d’envoi à une formation de longue durée. Et ce sera l’occasion pour des autorités portuaires de fixer sur le fondement de leurs actes pour démonter pourquoi pas les arguments des contestataires. Surtout qu’en plus des dénonciations faites, certains ajoutent  des fuites d’épreuves, la promotion d’agents non qualifiés,  la divulgation des résultats avant la composition et l’intervention de réseaux d’influence pour privilégier des candidats. Sous le prétexte de l’équilibre du genre, le processus serait déjà biaisé à la phase de présélection avec l’ajout de candidates non retenues initialement aux programmes de formation. Des faits qui violent l’article 45 de la Convention collective du Port Autonome de Cotonou et qui devront amener le Chef de l’Etat à réclamer de comptes ayant organisé lesdits concours à l’interne.

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