Elections générales de 2026 : Dr Raoul Gléssougbé préconise l’audit de tout l’état civil

Juriste -Manager des organisations, Dr Raoul Gléssougbé a effectué une sortie médiatique ce week-end pour partager sa lecture des sujets saillants de l’actualité nationale. Face au confrère Henri Yanbodè de Tado FM, il s’est prononcé globalement sur la gouvernance au sommet de l’Etat, sur l’audit du fichier électoral, la réforme de l’administration territoriale et le rejet de la loi des Finances 2025 par les députés Démocrates. Il n’a pas manqué de fustiger  la démarche par laquelle le gouvernement de la rupture opère les expropriations  pour cause d’utilité publique. Occasion pour le Juriste -Manager des organisations de décrier au plan politique des faits à l’actif de  la rupture. Relativement à l’audit du fichier électoral, il demande à aller au-delà de la requête du Cadre de concertation de l’opposition pour auditer tout  l’état civil sous l’égide de l’Anip et dont sera extraite la liste électorale. Il trouve cette requête de très pertinente pour satisfaire une fois de bon les doléances et mettre comme cela se doit en confiance les uns et les autres.  Il inscrit la balle dans le camp du gouvernement appelé à vider et de la bonne manière la préoccupation. Abordant par ailleurs la réforme dans le secteur de la décentralisation, l’ancien Secrétaire général de la mairie d’Abomey-Calavi déplore le manque d’approche concurrentielle  pour devenir maire. « C’est une désignation qui met à mal le principe de la démocratie à la base ». Au regard des dérives observées dans le processus depuis 2003, il estime que cela n’était pas suffisant pour corriger de cette manière. Cette réforme est bancale, selon ses explications et a généré un monstre à deux têtes qui gouvernent les communes. D’un côté soutient-il,  il y a le Maire élu conseiller communal et désigné par le chef de son parti mais dont les compétences sont dépouillées au profit du Secrétariat exécutif nommé après un tirage au sort. Dr Raoul Gléssougbé pense qu’il faut restaurer l’autorité du maire et l’encadrer pour  qu’il n’en abuse pas. Il propose la mise en place des corps de contrôle plutôt que de dépouiller le maire de ses prérogatives. « Mieux, le fait de fixer les salaires des politiques et des cadres désignés amènent ces derniers à ne plus faire des efforts pour la mobilisation des ressources propres de la commune », fait constater l’invité de  Tado FM. Enfin, opinant sur la méthode pour les expropriations pour cause d’utilité publique, Dr Raoul Gléssougbé estime que l’Etat ne respecte pas la procédure fixée par la loi ce qui laisse parfois constater que la finalité n’est plus exclusivement pour une cause publique. Donnant pour exemple la zone industrielle de Glo-Djigbé où dit-il, des étrangers y sont installés avec des facilités fiscales d’exonération, il recommande aux autorités de corriger les irrégularités afin d’éviter des poursuites judiciaires contre l’Etat les années à venir. Sans le dire clairement, il prend ainsi la défense de ces milliers de personnes expropriées mais qui n’ont pas bénéficié d’une compensation conséquente. Il  demande somme toute, à faire les choses de manière beaucoup plus élégante.

*Dynamisme Info*

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