Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Dossouhoui et son homologue du travail et de la fonction publique Adidjatou Mathys, ont procédé dans la matinée de samedi dernier à Cotonou, au lancement du Concours de recrutement d’agents contractuels de droit public de l’Etat au profit du Maep. 5231 candidats dont 22% de femmes et 11 personnes en situation de handicap, ont pris part aux épreuves dans 8 centres de composition. Pour 225 places mises en jeu, ils étaient des milliers à plancher pour tenter de se faire recruter en qualité soit d’ingénieur de développement rural, soit de vétérinaire inspecteur, d’ingénieur de la statistique, d’administrateur, d’analyste programmeur et d’autres profils. Un effectif élevé qui traduit les réalités en matière de sous-emploi et de chômage dans le pays. En tout cas, au parfum des chiffres, plus d’un se surprennent de cet effectif qui contraste avec les performances affichées par le gouvernement en matière de recrutement dans la fonction publique ou de la gestion de la carrière professionnelle des jeunes. Selon les propos du ministre de l’agriculture, il y a plus de 6 ans que le secteur a bénéficié du sang neuf notamment suite au départ régulier à la retraite de plusieurs de ses agents. Un état de choses qui peut expliquer le grand nombre de participants au présent concours de recrutement d’agents techniques pour l’accompagnement des producteurs et le contrôle de la qualité des chantiers du ministère de l’agriculture. « Ce recrutement vient pour combler un vide sur le terrain, car il faut reconnaître que le secteur a bénéficié du sang neuf il y a plus de 6 ans et aujourd’hui, nous avons besoin d’agents techniques pour faire l’accompagnement des producteurs et pour aider aussi à jouer le rôle régalien de contrôle de la qualité de ce que nous sommes en train de faire et des chantiers que nous conduisons. Je suis heureux de constater que même si ça ne va pas combler le vide, nous avons cette chance de regagner un peu tous les corps de métiers », a laissé entendre Gaston Dossouhoui. Une précision, un raisonnement qui n’empêche pas beaucoup d’afficher leur étonnement face à l’effectif pléthorique des participants au concours. De leur avis, cela ne traduit que le chômage ambiant dans le pays. Une situation sur laquelle ils appellent à se pencher par des recrutements un peu réguliers à la fonction publique.
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