Dans la perspective des élections générales de 2026 au Bénin, faut-il déjà prêter des intentions au gouvernement et aux partis de l’opposition qui marquent leur accord pour l’audit du fichier électoral ? Au regard de l’importance de ce qui est sur le point d’être acté pour mettre en confiance sur le chantier de la transparence la classe politique et les parties prenantes aux différents scrutins, beaucoup réprouvent cette posture qui étale la haine au sein des contradicteurs de la rupture. Pour rappel, juste au lendemain de l’audience accordée par le Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation aux membres du Cadre de concertation des partis politiques de l’opposition pour la traduction en actes de l’une des résolutions issues de la rencontre tenue le 27 Novembre 2023 entre le Président Patrice Talon et des responsables du parti les Démocrates, une formation politique est montée au créneau pour mettre en garde contre cette initiative limitée selon elle à des regroupements de l’opposition alors qu’elle devrait prendre en compte selon ses dires, tous les partis de ladite obédience. Et pour prendre à témoin le peuple et l’appeler à la vigilance, cette formation politique a donné de la voix pour exposer à la face du monde ses réserves qui s’interprètent sous forme d’exclusion de la part du gouvernement et des partis de l’opposition présents à la rencontre. Fermant les yeux sur le fait que la concertation s’est tenue entre le Garde des Sceaux et le Cadre de concertation de l’opposition qui venait de voir le jour, cette formation politique sans forcément attendre la suite du processus, porte des accusations à l’encontre des participants dans une démarche pas rassurante en tout selon son point de vue. Des dénonciations qui ne font que fragiliser l’opposition pour la mettre en infériorité face à la mouvance qui tire profits de cette mésentente. Et relativement au défi de l’alternance pour 2026, plus d’un préconisent un changement de donne pour taire les divergences et conjuguer les efforts au sein de l’opposition en vue de déboulonner le pouvoir de la rupture. Des initiatives pour se fragiliser, l’opposition doit se passer de les afficher pour paraître unie et forte face au régime en place qui nourrit l’ambition de la continuité. A préciser qu’à la rencontre du lundi 18 Novembre 2024 avec le Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la législation, étaient présents les représentants du parti Les Démocrates (LD), Grande solidarité Républicaine (Gsr), Mouvement Populaire pour la libération (Mpl) et du parti Nouvelle Force Nation (Nfn) qui avaient plus tôt adressé une lettre au Président de la République portant audit du fichier électoral avec un projet de termes de références. Et c’est cela qui est vu d’un mauvais œil par la formation politique en question qui crie alors que ce ne serait pas forcément le cas, à une exclusion.
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