Depuis leur interpellation et leur condamnation à de lourdes peines d’emprisonnement pour des motifs entre autres de blanchiment de capitaux, atteinte à la sûreté de l’Etat et financement de terrorisme, Joël Aïvo et Reckya Madougou bénéficient du soutien d’organismes nationaux comme internationaux qui appellent à leur libération. Des appels auxquels reste sourd le pouvoir de la rupture qui ne prête pas le flanc aux exigences des juridictions internationales pour maintenir derrière les barreaux les deux personnalités. En effet, ayant suivi le processus qui a conduit à l’incarcération des deux opposants qui ne voilaient pas leur intention de briguer la magistrature suprême, beaucoup voient une manœuvre pour empêcher Joël Aïvo et Reckya Madougou de prendre part à l’élection présidentielle en 2021 pour tenter de ranger la rupture. Qualifiant d’infondées les accusations à leur encontre, ils appellent à la libération sans condition des deux opposants dont le tort visiblement est d’afficher des intentions pour la présidentielle. Mais depuis, la justice béninoise, le pouvoir de la rupture reste sourd aux multiples demandes à cet effet. C’est le moment de rappeler que Joël Aïvo et Reckya Madougou ont bénéficié de plusieurs jugements de juridictions internationales qui ordonnent leur libération immédiate. Mais le Bénin qui se réclame membre desdites juridictions ferme les yeux sur les exigences de libération pour continuer à priver de leur liberté ces deux opposants. Un état de choses récemment dénoncé par le Groupe de travail sur la Détention Arbitraire de l’Onu qui demande la libération de Joël Aïvo. A travers un avis en date du 15 août 2024, et publié il y a quelques jours, le GTDA exige la libération immédiate du Professeur constitutionnaliste. Selon l’instance des Nations unies, la privation de liberté du Professeur Joël AIVO est « arbitraire et viole plusieurs articles de la déclaration universelle des droits de l’homme ». C’est pourquoi, le Groupe de travail sur la Détention Arbitraire de l’ONU demande sa libération. Les experts onusiens réclament, pour lui, une « réparation sous la forme d’une indemnisation, conformément au droit international ». Parlant des fondements, l’instance a rendu son avis après analyse des informations qui lui ont été soumises sur l’arrestation, le procès et les conditions de détention de Joël Aïvo. Le Groupe de Travail sur la Détention Arbitraire dit avoir saisi le gouvernement du Bénin le 12 Janvier 2024 afin d’obtenir sa réponse sur une communication. « Il n’y a pas eu de réaction dans le délai proposé au gouvernement », fait-on savoir. Il est à préciser que dans le même ordre d’idées, Reckya Madougou a bénéficié de plusieurs arrêts pour sa libération. Des directives jamais respectées par le gouvernement de la rupture qui maintient en prison l’opposante et le constitutionnaliste Joël Aïvo.
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